Il est minuit, grand-maman!
Il est minuit où elles sont toutes les deux et c’est leur premier Noël en tant que grand-mère, même si leurs cadeaux n’arriveront qu’en février pour l’une et en avril pour l’autre. Puisse ce Noël bien spécial pour Chantal et Agnès être aussi lumineux et tendre que la photo offerte par Armando pour souligner l’espoir à naître.

Quelle jolie coïncidence, Chantal et Agnès qui vont être grands-mères. Dommage que ce soit pas de vrais jumeaux, même si février et avril me semble un peu trop éloignés (normalement ce sont quelques minutes de différence). Est-ce que la maman rentre à la maison entre les deux accouchements ou si elle va rester à la clinique ?…
Je suis curieux de le savoir…
Commentaire by Fêlé du Timbre — 24 décembre 2008 @ 21:45
Je suis très heureuse pour vous deux, Chantal et Agnès.
Vous verrez, ce sont des moments délicieux et magiques ! Je me réjouis pour vous.
Bisous
Commentaire by Denise — 25 décembre 2008 @ 10:51
Un superbe poème sur ce que se dit l’enfant qui « touche enfin terre » !
L’enfant née depuis peu
Faisant le geste vif d’écarter les nuages
Elle touche enfin terre au sortir de ses astres.
Et les murs voudraient voir de plus près l’enfant nouvelle
Qu’un peu de jour, adroit dans l’ombre, leur décèle.
Le bruit de la cité qui cherche son oreille
Désire y pénétrer comme une obscure abeille,
Hésite, puis s’éloigne, effrayé par degrés,
De cette chair encore trop près de son secret
Et qui s’expose toue avec sa petitesse
A l’air luisant, aveugle et tremblante de promesses,
Après le long voyage où les yeux étaient clos
Dans un pays toujours nocturne, sans échos,
Et dont le souvenir est dans les mains serrées
(ne les desserrez pas, laissez-lui sa pensée.)
*
Elle pense :
« Si sévères et si grandes
Ces personnes qui regardent
Et leurs figures dressées
Comme de hautes montagnes.
Suis-je un lac, une rivière,
Suis-je un miroir enchanté ?
Pourquoi me regardent-ils ?
Je n’ai rien à leur donner.
Qu’ils s’en aillent, qu’ils s’en aillent
Au pays de leurs yeux froids,
Au pays de leurs sourcils
Qui ne savent rien de moi.
J’ai encore fort affaire
Dessous mes closes paupières.
Il me faut prendre congé
De couleurs à oublier
De millions de lumières
Et de plus d’obscurité
Qui sont de l’autre côté.
Il me faut mettre de l’ordre
Parmi toutes ces étoiles
Que je vais abandonner.
Au fond d’un sommeil sans bornes,
Il me faut me dépêcher. »
Quand elle ouvre les yeux ils lui donnent un arbre
Et son sommeil branchu, ils lui donnent le large
Et son content de ciel,
Puis elle se rendort pour emporter le tout.[…]
Jules Supervielle
« Le forçat innocent » suivi de « Les amis inconnus » Poésie/Gallimard
Commentaire by Reine — 27 décembre 2008 @ 3:33