Extraits quotidiens 8
Cette fois, c’est la lectrice de Miles Mathis qui attendait impatiemment le moment. La semaine se terminait, elle allait lui lire un texte qu’elle aimait particulièrement. Et elle a ouvert pour la huitième fois le numéro de la revue Estuaire.
Tu es ce doigt
ralenti
qui effleure ma peau
ce doigt de soie, ce doigt
de neige
ce doigt qui erre, vagabonde
plonge jusqu’à la dentelle
de seins
puis remonte
doucement vers la gorge
là, juste là
dans la cage des mots
doigt presque pudique
d’homme
qui pour un moment encore
hésitera à forcer
le désir
Tu attends
du fond de ton silence
comme si tu me prenais
pour la première fois
C’est tout simplement magnifique et la toile, un petit bijou !
Merci
Comment by Denise — 5 avril 2008 @ 8:46