En vos mots 965

Même si la date de publication indique le 19 octobre, ce nouvel En vos mots a été publié ultérieurement en raison des divers problèmes du blogue actuel.
Donc, les textes qui me parviendront afin de faire vivre ce tableau d’Armando Rossi ne seront pas validés avant le 2 novembre, en même temps que ceux de la prochaine scène livresque.
Autrement dit, vous allez devoir faivre preuve de deux fois plus d’imagination!
Les rôles qu’elle répète, les poésies qu’elle s’entraîne à déclamer, les airs qu’elle interprète, elle ne connaît qu’un seul lieu pour les découvrir, les dire, les chanter à l’aise. Non pas sa chambre, où elle se trouve enfermée dans trop d’exiguïté. Non pas le salon, qui la rend distraite par mille et une futilités. Non pas le jardin, qu’elle connaît trop bien et qui ne lui réserve plus beaucoup de surprises malgré la métamorphose des saisons et la vie qu’on y peut observer. Il lui rappelle aussi sans ménagements les tâches multiples à accomplir, ce qui ne va pas sans lui occasionner quelque crispation à l’heure où elle ne dispose nullement du temps nécessaire pour entretenir comme il se doit potager ou parterres.
Le seul endroit où elle se sente accueillie, en vérité, c’est celui-ci. Déniché lors d’une de ses promenades. Proche de l’eau d’un étang, doté d’une végétation luxuriante, qui n’exige aucun entretien. Ce décor ne requiert de sa part aucun effort, aucune attention. Il la repose. Et en même temps il la soutient de sa présence. Il l’enveloppe de ses couleurs, de ses senteurs. L’entoure de ses diverses nuances, variant selon les moments du jour et les mois de l’année. Elle s’y sent libre et calme, avec cependant tous les sens divinement amplifiés. Il la séduit sans la brider. Il la charme sans la disperser, ni l’exalter à outrance. Il la rassemble au contraire. Tel un amant à la fois fougueux, tendre et discret, qui la caresserait d’une infiniment délicate et ferme douceur.
Commentaire by anémone — 28 octobre 2025 @ 6:59
Je regarde le ciel et je ne la vois plus. Encore une étoile qui s’en est allée. Elle était là. Du côté du cœur.
Les étoiles ont la mauvaise idée de s’éteindre sans nous prévenir. Comme ça. Sans une larme. Sans un mot d’adieu. Laissant le silence pour seul bruit.
Peut-être que je n’ai jamais eu vraiment d’étoile. Je l’ai inventée. Redessinée mille fois dans ma tête, jusqu’à croire qu’elle était vraie. Je m’étais si habitué à l’aveuglement de la voir briller. Que depuis son absence tout semble plus noir. Tellement noir. Comme si toutes les autres étoiles ne brillaient plus.
Dans les larmes des poètes, j’ai lu que tout s’oublie. Que tout finit par s’oublier. Malgré toutes ces étoiles qui nous manquent.
Puis, dans la noirceur de la nuit, on croit entendre la voix d’un petit prince nous murmurer que « les étoiles sont éclairées pour que chacun puisse un jour retrouver la sienne ».
Et soudain l’espoir, on entend le cœur se remettre à battre. Pum-pum… pum-pum… pum-pum…
Commentaire by Armando — 30 octobre 2025 @ 22:20