Lali

8 février 2009

En vos mots 96

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

christiansen-lisa.jpg

Il est des habitudes qui sont davantage des plaisirs que des habitudes, ainsi l’accrochage chaque dimanche de la toile qui vous est confiée pour que vous la racontiez en vos mots.

Puisse celle de Lisa Christiansen, que j’ai choisie pour vous, stimuler votre imagination, car c’est chaque semaine un défi que de trouver une toile qui ne ressemble pas à celles des semaines précédentes et le moins possible à une qui vous a été offerte depuis près de deux ans.

À vous maintenant! Suite dans une semaine…

4 commentaires »

  1. LES LUNETTES

    Quand sa vision s’embrouille
    Ses lunettes la guettent!
    Les poèmes bafouillent,
    Les mots lui font la tête.
    Quand sa vision s’embrouille,
    Ses idées n’sont pas nettes.

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 11 février 2009 @ 13:41

  2. Ce jour-là, j’avais rendez-vous avec les autres. Tous les autres.Tous ceux que je côtoye chaque jour et qui oublient si souvent de saluer le matin. Parce qu’ils sont soucieux. Préoccupés. Parce que quelque chose les a agacés dans le parcours. Je me fais un devoir des les saluer.Tous ces gens pour qui le bonjour matinal semble être une punition.

    Ce jour-là, on avait une réunion d’équipe. Une de ces réunions collectives, qui ont l’air d’une thérapie de groupe. On vous explique d’abord les performances, les résultats atteints, ceux qu’il faudra encore atteindre. Etc.

    Puis on invite les gens à parler de leurs expériences. De ces expériences vécues, de ce qu’ils ont lu ou vu au cinéma. Il semblerait que c’est dans le but que chacun connaisse mieux l’autre.

    Alors qu’on n’écoute pas vraiment l’autre. Parce qu’on connaît si bien l’autre. On l’a vu. On sait comment il est habillé ou coiffé, et puis on se fait sa petite opinion. C’est comme ça depuis que le monde est monde.

    On sait déjà que les mots à dire vont être écoutés avec l’envie critique propre à ceux qui n’écoutent pas mais qui jugent.

    Ce jour-là, Martine, une fille descendue de la campagne, qui avait sa mère à charge, a parlé de son vécu. De combien son travail était important pour elle. Pour se réaliser personnellement. Pour exister socialement. Pour échapper à la cruauté de sa solitude.

    Elle s’est assise et les regards se sont tournés vers elle. Moqueurs et compatissantes. Personne n’avait écouté son histoire. Personne n’a voulu écouter son cri de détresse.

    -Marc… Marc, c’est à vous maintenant… m’a lancé le « manager » d’un air satisfait de lui. Vous allez nous parler de quoi, Marc?…
    -De pas grand-chose de spécial… ou mieux, j’aimerais vous parler de La case de l’oncle Tom
    -Pardon?…
    La case de l’oncle Tom. De l’écrivaine Harriet Beecher-Stowe. Vous savez, l’histoire de ceux qui sont si différents qu’ils sont contraints de fuir, jusqu’à trouver ceux que leur ressemblent pour être heureux. Pour être libres. Pour être entendus…

    Après mon histoire, personne n’a réussi à lever les yeux pour croiser les miens. Aucun chuchotement. Aucun bruit.

    Seule Martine me regardait fièrement. Elle m’a souri.

    Comment by Armando — 12 février 2009 @ 8:16

  3. Tout le monde dans le quartier l’appelle « beau brin de fille ». Il est vrai que Julia est belle, toujours vêtue, dernière tendance et ce qui est agréable, elle est toujours de bonne humeur.

    Lorsqu’elle porte ses lunettes un peu « intello » elle est toujours belle.

    Dans environ six mois, Julia terminera ses études d’avocate. Il lui tarde d’en finir car les études et les examens sont éprouvants. Cela ne devrait pas lui poser de problème puisque à chaque session, elle sort première.

    Aujourd’hui, elle a pris un jour de congé. Elle est restée chez elle pour préparer son déménagement puisqu’elle devra changer de ville. En vidant un tiroir, Julia a retrouvé avec bonheur, « son livre de jeune fille ».

    Elle l’ouvrit et se mit à lire tout ce qu’elle avait écrit. Aussi bien ses joies que ses chagrins…
    A chaque page, Julia sourit et tout lui revient en mémoire même ce poème qu’elle avait reçu et collé dans son « livre » lors de ses seize ans, accompagné d’une rose…

    Quel jour sommes-nous
    Nous sommes tous les jours
    Mon amie
    Nous sommes toute la vie
    Mon amour
    Nous nous aimons et nous vivons
    Nous vivons et nous nous aimons
    Et nous ne savons pas ce que c’est que la vie
    Et nous ne savons pas ce que c’est que le jour
    Et nous ne savons pas ce que c’est que l’amour.

    Jacques Prévert

    Elle se souvient très bien que c’était Thierry qui avait glissé dans son cartable ce poème écrit sur une feuille quadrillée ! Tous ces souvenirs remontent à la surface et Julia se dit que c’était le bon temps, le temps de l’insouciance…

    Maintenant, une page se tourne mais toujours avec le même état d’esprit optimiste !

    Comment by Denise — 14 février 2009 @ 16:24

  4. Dois-je aller chez l’ophtalmo, chez la manucure, le cordonnier ou le coiffeur ? À la bibliothèque, faire les boutiques ou sur la plage ?
    Qu’est-ce que je fais là ? Et vous ? Où vais-je ? Et vous ?
    Questions inutiles ! Je ne peux plus bouger, je suis figée dans le dessin.
    Mais vous ?

    Comment by Reine — 15 février 2009 @ 3:53

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