Lali

3 août 2025

En vos mots 954

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Déjà dimanche! Suis-je la seule à me dire que les semaines passent trop vite ou si c’est aussi le cas de la lectrice peinte par Joel Simon? À vous de nous le dire, en vos mots, comme vous le faites si bien semaine après semaine depuis plus de quinze ans.

Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc plus que le temps de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier et d’écrire quelques lignes, C’est avec plaisir que nous vous lirons.

D’ici là, bon dimanche, bonne semaine et bon début d’août à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.

3 commentaires »

  1. Juste une pause. Je voudrais qu’on fasse une pause. Interrompre pendant quelques heures le cours de nos vies saccadées où s’entassent nos regrets, comme autant de photos sépia que le temps a abandonnées.
     
    Prendre le temps de regarder le bleu du ciel. Se souvenir qu’il y a des oiseaux qui jouent. Comme des gamins. Le temps d’entendre les rires insouciants de l’enfance. Écouter un piano oublié dans un coin de jardin, jouer quelques notes nostalgiques, traces d’un temps qu’on imagine avoir été plus doux que celui qui passe.
Puis, plus loin, s’attarder sur une voix qui chante quelques vers pour le bonheur d’un regard qui flâne. Et des sourires échangés. Rien qu’une caresse du temps qui passe.
     
    J’aimerais tant qu’on fasse une pause. Le temps d’écrire la même page. Dans nos vies. Oublier que sommeille au fond de chacun de nous l’enfant qu’on ne voudrait jamais quitter et le vieillard imperturbablement muet qui nous guette. Et qui aura, un jour ou l’autre,  raison de nos vies. Il lui suffira d’un soupir. Moins de temps qu’il ne faudra pour le dire. Et nous ne serons plus qu’un souvenir. Des corps froids. Inertes. Des nuages dans le chagrin d’autrui.
     
    J’aimerais tant te dire que rien n’a plus de valeur que l’instant qui passe. Ne le remplis pas des soucis de la veille ni avec d’illusoires projets pour demain. Ils n’auront jamais plus de valeur que l’instant. On finit toujours par les retrouver. L’instant qui passe. Jamais on ne le retrouvera. Il sera perdu pour toujours.
     
    D’ailleurs que reste-t-il de nos joies, lorsque les portes claquent derrière nous et qu’on se retrouve seul, face à l’image déformée de nos souvenirs?… Rien. Que du vide. Et des silences taciturnes. 

    Comment by Armando — 8 août 2025 @ 6:27

  2. L’été, c’est le temps des courts voyages, des brèves excursions. Aïda circule de préférence en train. Elle aime le rythme des petites lignes. Celui qui permet de jouir du paysage, d’observer les détails. Elle emporte toujours un livre. Ou ses mots fléchés. Mais souvent elle lève le nez, et le laisse levé. Charmée par le décor qui défile à l’aise, quoique encore un peu trop rapidement pour elle. Un jour, elle a pris un train touristique fonctionnant à la vapeur. Une vitesse lui convenant à merveille. Là, elle avait enfin le temps nécessaire à tout vraiment contempler.
    Parfois, l’ambiance qui l’enveloppe est si douce, qu’elle se laisse aller avec délice dans les bras de Morphée. Des songes dorés prolongent alors sa rêverie diurne.
    Il y a déjà plusieurs années, elle avait choisi un train de nuit. Mais elle n’y avait pas beaucoup dormi. Car c’était une nuit de pleine lune, et elle avait tenté de saisir un maximum de ce qu’elle pouvait percevoir du pays traversé, magnifiquement éclairé.
    Aujourd’hui le soleil brille. Elle n’est pas pressée d’arriver. Les heures passent si vite!
    Bien sûr, elle choisit toujours avec soin le but de ses escapades. Souvent c’est une ville de taille modeste, où on peut visiter quelque musée, constituant en général en elle-même un musée par son histoire et son architecture. Et aux abords de laquelle on peut se promener. Quelquefois c’est aussi un village.
    Mais elle accorde la plus grande attention au mode de transport élu et à l’itinéraire. Car depuis son enfance, une chose est pour elle certaine : le chemin importe à ses yeux encore beaucoup plus que la destination.

    Comment by anémone — 8 août 2025 @ 16:40

  3. La voyageuse sera moins jeune, elle n’aura pas de blouse verte et les sièges ne seront pas orange.

    A part ça, oui 🙂 ça convient pour les projets qu’a l’Adrienne: demain elle devrait se trouver dans un train, dans des trains, et avoir de la lecture 🙂

    Merci Lali!

    Comment by Adrienne — 10 août 2025 @ 10:09

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