En vos mots 943

Alors que je viens à l’instant de valider les textes que vous avez déposés sur la toile de dimanche dernier, que je vous invite d’ailleurs à lire, je vous propose cette semaine de faire vivre en vos mots cette illustration de l’artiste Ed Org, dont j’ai récemment découvert le travail.
Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc plus que le temps d’écrire quelques lignes, en vers ou en prose, comme il vous plaira. Il n’y a pas de règles au pays de Lali.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.
Quand les nouvelles sont mauvaises, c’est-à-dire souvent, que faire?
Saupoudrer un peu de poudre d’or sur le bonnes, afin que celles-ci nous portent et nous permettent de traverser les tempêtes.
Commentaire by anémone — 20 mai 2025 @ 14:26
Un piano dans la nuit. Quelques notes. Un sourire. C’est comme le souvenir d’un prélude. Et nos souvenirs sont quelquefois des rêves. Je le sais. Et la vie qui ne nous attend guère. Jamais. Toujours trop pressée d’aller je ne sais pas où. Souvent jamais où l’on voudrait qu’elle aille. Et pourtant. Il faut s’y faire.
On pense à ceux qui y sont allés. On se dit qu’on voudrait les aimer plus si on pouvait les aimer encore. On se dit que si au moins on le savait. Et pourtant on le savait. Depuis toujours qu’on le savait. On a toujours su que nous ne sommes que de passage.
C’est peut-être pour ça qu’on voyage. Pour une tendresse. Et pour quelques mots choisis parsemés de silences et de sourires. Pour se dire je t’aime. Juste ça. Je t’aime.
Puisqu’il ne nous restera que le souvenir de ces instants volés à la précarité du temps, qui glisse entre nos doigts. Comme du sable fin entre les doigts d’un enfant.
On oublie toujours que le bonheur n’appartient à personne. Quelquefois il semble nous tenir par le cœur. Et lorsqu’on tient une étincelle, on voudrait la protéger. Pour ces nuits où on a tant besoin d’un peu de lumière.
Pour ces heures perdues où l’on croise nos souvenirs dans les pages d’un livre que quelqu’un d’autre a écrit, à l’encre des mêmes silences. De l’autre côté du grand lac.
Puis, soudain un frisson. On croit entendre un piano dans la nuit, qui nous entraîne, comme dans les pages d’un bouquin, par les chemins inconnus de nos souvenirs à venir. Qu’on savoure déjà. Comme un souvenir en prélude.
Commentaire by Armando — 24 mai 2025 @ 20:50