En vos mots 831

Déjà le dernier dimanche de mars! C’est fou comme les semaines passent vite. Celle-ci apportera-t-elle enfin un vrai printemps aux Québécois, las de cet hiver qui s’éternise? On verra…
Pour l’heure, je vous propose de faire vivre cette illustration de l’artiste canadienne Christine Karron, originaire d’Estonie et ayant grandi en Allemagne, dont j’ai découvert le travail par l’entremise d’une carte postale.
Aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, comme le veut l’habitude. Vous avez donc plus que le temps d’écrire quelques lignes et de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, et même de commenter ceux-ci.
D’ici là, bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui lisent. Qu’elle soit ensoleillée!
« Au dos de la plume des mots »
« Ton Livre »
Car ton Livre entre sans bruit dans la chambre des Petites
Et la Seconde a mis son pouce sur ses lèvres
La Seconde-Née … Qui rêve
Au temps des douceurs
D’où sourdent les fontaines
La Première-Née … Qui parle
Qui chante
Et qui dit les nuages
Le rire des cigales
Ha ! Tant de rayons de lune !
Aux Petits de la Grande Ourse
Qui accrochent une étoile à la nuit
Qu’il est tendre le chemin
Et que cette chanson t’est de miel
Et que cette prose enfantine, lue
S’envole déjà … loin … si loin … au dos de la plume des mots.
Commentaire by Cavalier — 28 mars 2023 @ 19:07
Elle écrivait son journal
Depuis ses tendres années.
Il était comme un fanal
Balisant sa destinée.
Elle y cachait ses secrets,
Y dévoilait ses espoirs,
Un simple petit livret
Mais grand soutien dans le noir.
Elle lui confiait ses peines,
Ses chagrins, ses déceptions.
Elle pouvait y lâcher les rênes
De toutes ses émotions.
Il recueillait tout, fidèle,
Tristesse et contentement,
Se montrant bien plus pour elle
Qu’un simple et bon confident.
Commentaire by anémone — 30 mars 2023 @ 14:27
J’ai toujours eu une fâcheuse tendance à être de mauvaise humeur lorsque je dois me confronter à un nouvel environnent. Partout, il me faut d’abord observer les gens qui m’entourent, avant de me livrer aussi peu soit-il.
Ce qui me confère, au mieux un statut de rustre, au pire celui de malotru. Ce que, convenons-en, n’a guère de différence.
Le pire est que je ne me sens nullement coupable. Je suis comme je suis et, même s’il m’arrive de le regretter un peu, je me dis qu’il ne faut jamais l’avouer. Faut l‘assumer. Coûte que coûte.
C’est idiot. Mais… Comme certains aiment bien le dire : Personne n’est parfait. Et toc.
Le premier jour de ma dernière année de scolarité, fidèle à mon statut d’ado attardé et idiot, je suis arrivé à l’école avec des pieds de plomb et une mauvaise humeur de quinze jours. Alors que je cherchais la salle de cours, sans prêter attention à ceux qui m’entouraient, j’ai malencontreusement bousculé une fille.
Au lieu de m’excuser pour ma maladresse j’ai cru utile de murmurer : T’as besoin de lunettes?… et, face au regard étonné de la jeune fille, je n’ai pas trouvé plus poli que de lui dire : Regarde où tu traines les pieds, Andouille!…
Quelques minutes plus tard, je me suis retrouvé au dernier rang d’une magnifique salle de classe. Absent et indifférent aux voix qui m’entouraient. j’ai été ramené à la réalité lorsque j’ai entendu un magnifique voix de femme dire, avec un zeste très accentué d’ironie :
Quant à moi, les garçons, je suis votre professeure d’histoire et je m’appelle Suzanne, à cause de la chanson de Cohen, qui était l’idole de mes parents, sauf pour les malpolis et les rustres qui, eux, m’appellent Andouille.
Commentaire by Armando — 31 mars 2023 @ 12:58