En vos mots 637

Ces jeunes lectrices peintes par Michael Maczuga m’ont fait sourire dès le moment où elles sont apparues sur mon écran. Auront-elles le même effet sur vous?
C’est ce que nous saurons dans une semaine, et pas avant, quand seront validés les textes que vous aurez déposés déposés pour donner vie à cette scène, comme vous l’avez si bien fait pour celle de dimanche dernier, textes que je vous invite d’ailleurs à lire.
D’ici là, profitez du beau temps s’il est au rendez-vous!
C’est l’instant du retour au calme.
La douche a été prise, les pyjamas enfilés, dans le dortoir des petits le silence s’est posé.
Les enfants assis en tailleur ont les yeux qui brillent.
La monitrice a pris soin de choisir un livre dans la bibliothèque de la salle de réunion du château périgourdin.
Assise, elle ouvre le livre sur ses genoux, et lentement les mots s’écoulent. Les yeux enfantins s’éclairent, pétillent, sourient même.
La voix marque les virgules, accentue le mystère, explique le sens des mots, répond aux questions.
Le temps se suspend.
Ces enfants, de véritables petits diables le jour, sont, alors, émerveillés de ce moment de lecture dont ils sont privés dans leur famille.
Quarante ans plus tard, je me souviens encore de ces frimousses et de leur regard.
Il y a peu, on m’a offert l’occasion d’une soirée lecture pour trois petites filles : plaisir immense.
Comment by LOU — 29 juin 2019 @ 16:56
Elles lisaient en cachette,
Se retrouvant la nuit,
Blanche, Laure et Michette,
En chemises de nuit.
Posés sur leurs genoux,
Grand ouverts sur le lit,
Les livres avaient le goût
Des plaisirs interdits.
Ensemble elles riaient,
Se posaient des questions.
Ensemble elles inventaient
Des suites probables ou non.
Leur couche devenait
Navire, forteresse.
Ensemble elles s’animaient
D’idées enchanteresses.
Jamais je n’oublierai
Dans ma vie trop peu folle
Ces festives soirées
De vacances d’école.
Jamais je n’oublierai
Dans ma vie trop sage
Les livres préférés
Qui soudaient nos jeunes âges.
Comment by anemone — 29 juin 2019 @ 21:39
Elles étaient trois sœurs
Au pays des puissants tsars
Entre la joie et la noirceur
L’enfer et le purgatoire
Faire les rêves qu’on choisit
Sans perdre jamais espoir
Dans la douceur de leur fratrie
Seule la cadette semblait y croire
L’ainée avait déjà bien vécu
Le temps l’avait aigrie
Et Marta l’amour l’avait déçu
C’était une révoltée de la vie
Il faudra vivre pour de bon
Disait Irina de tout son cœur
Tchekhov, Andrei et son violon
Elles étaient trois sœurs
Comment by Armando — 30 juin 2019 @ 0:02