En vos mots 61
Et si pour ce nouvel En vos mots, vous nous écriviez le contenu de cette lettre que la lectrice de Marcus Stone lit avec passion? L’idée peut être tentante. À vous de voir si elle vous tente.
La toile est à vous jusqu’à dimanche prochain. Pour vos mots. Pour le partage.
Aurons-nous le bonheur de savoir ce que raconte cette lettre? C’est que je suis un peu curieuse de voir ce que ça donnerait… Heureusement que pour tout de suite, nous avons à nous mettre sous la dent ce que la toile de dimanche dernier a suscité d’histoires et de poèmes.
Allez, bonne semaine à tous!

Comme un homme épuisé
Soif d’amour, manque d’envie
Le sommeil m’a amené
Quelque part loin d’ici
Sur la plage vide au soleil du matin
À l’heure où il a des allures d’enfant
J’ai confié à la mer mes nuits de chagrin
Ces heures où le cœur est hors du temps
J’ai ouvert portes et fenêtres
Et j’ai volé comme un oiseau
Transformé le doute en peut-être
Et j’ai pu parler avec Rimbaud
J’ai cueilli des mots éparpillés
Dans un jardin, à la belle saison
Et le doux parfum de tes baisers
Est venu me murmurer ton nom
J’ai vu des femmes aux seins d’or
Lascives comme au temps jadis
Quelquefois le vent soufflait si fort
Que les jours semblaient aux nuits
J’ai vu une lectrice qui m’aimait
Assise dans un fauteuil, lisant nue
Mais c’était toi que je voulais
Dis-moi, où étais-tu ?
Commentaire by Armando — 8 juin 2008 @ 12:55
Plutôt que d’écrire moi-même cette lettre, je préfère vous faire lire celle de Victor Hugo à l’une de ses « amoureuses » qui je trouve s’accorde à merveilles avec ce tableau :
Victor Hugo, lettre à Léonie Biard :
» Samedi – trois heures du matin.
Je rentre. J’ai ta lettre. Cette douce lettre, je l’avais lue aujourd’hui dans tes yeux. Que tu étais belle tantôt aux Tuileries sous ce ciel de printemps, sous ces arbres verts, avec ces lilas en fleurs au-dessus de ta tête. Toute cette nature semblait faire une fête autour de toi. Vois-tu, mon ange, les arbres et les fleurs te connaissent et te saluent. Tu es reine dans ce monde charmant des choses qui embaument et qui s’épanouissent comme tu es reine dans mon coeur.
Oui, j’avais lu dans tes yeux ravissants cette lettre exquise, délicate et tendre que je relis ce soir avec tant de bonheur, ce que ta plume écrit si bien, ton regard adorable le dit avec un charme qui m’enivre. Comme j’étais fier en te voyant si belle! Comme j’étais heureux en te voyant si tendre!
Voici une fleur que j’ai cueillie pour toi. Elle t’arrivera fanée, mais parfumée encore; doux emblème de l’amour dans la vieillesse. Garde-la; tu me la montreras dans trente ans.
Dans trente ans tu seras belle encore, dans trente ans je serai encore amoureux. Nous nous aimerons, n’est-ce pas, mon ange, comme aujourd’hui, et nous remercierons Dieu à genoux.
Hélas! Toute la journée de demain dimanche sans te voir ! Tu ne me seras rendue que lundi. Que vais-je faire d’ici là ? Penser à toi, t’aimer, t’envoyer mon coeur et mon âme. Oh! de ton côté sois à moi! à lundi! — à toujours ! »
Quelle femme ne rêverait pas de recevoir une telle lettre…
Commentaire by Cat — 10 juin 2008 @ 9:59
Une lettre lue avec passion
Par une lectrice amoureuse.
Toutes les phrases disent son nom,
Chaque parole est langoureuse.
Elle s’est éprise, belle romantique,
D’un amant au verbe timide.
Un « puis-je » suivi d’un méchant tic
Annoncent ses requêtes insipides.
L’écrit est bien plus savoureux
Car les mots en viennent au fait:
« Loin de vous je suis malheureux,
Je suis hanté par vos attraits! »
Mais dès qu’un rendez-vous s’annonce
Il perd alors tous ses moyens.
Et devant elle sa voix renonce.
Il redevient un collégien.
Poursuivons la lecture du pli
Qui contient vous le pensez bien,
Un appel au mitan d’un lit
Couvert de roses et de bouquins.
Flairjoy
Commentaire by Flairjoy — 11 juin 2008 @ 6:57
Maman chérie,
Je sais que cette lettre te fera un immense plaisir. Depuis un an, je t’ai écris souvent mais cette fois-ci, je prends la plume pour te dire que mon cœur bat de travers.
Je suis amoureuse.
Oui, amoureuse d’un homme dont tu ne peux imaginer sa gentillesse, son amour. Je sais, maman, si je te le dis, tu me crois bien sûr. C’est une façon de parler.
Nous viendrons le mois prochain, mois de nos vacances et je sais, pour te connaître si bien que tu vas apprécier, aimer ton futur gendre.
Je suis consciente qu’il est encore trop tôt pour parler « mariage » mais c’est la première fois que je ressens ce sentiment pour un homme. Tous deux, désirons fonder une famille, il adore les enfants.
Maman, toi ma confidente de tous les jours, je sais qu’au fond de ton cœur, depuis que papa n’est plus là, ton voeu le plus cher et de serrer contre toi ton premier petit-enfant.
Avant mon départ pour l’Europe, nous avons parlé toutes les deux dans le parc. Tu m’as serré contre toi et tes mots ont été :
« Sois heureuse ma fille. Tu es tout pour moi. Je ne vais pas te faire la morale car je sais que tu connais la valeur de la vie. Avec ton père, combien de fois, je vous ai vu discuter sur le banc au fond du parc. J’ai toujours devant moi cette image lorsque tous deux reveniez vers moi avec un sourire complice et je me disais, comme ils se ressemblent. »
Ma petite maman, je vais terminer ma lettre en te disant que je t’aime très fort.
Lorsque nous viendrons, les fleurs auront poussé et nous ferons de magnifiques bouquets pour la maison et nos éclats de rire retentiront dans la maison comme avant pour savoir qui de nous deux créera le plus bel arrangement floral.
Oh! J’oubliais…il s’appelle Julien.
A tout bientôt maman. Prends bien soin de toi.
Je t’embrasse,
Eugénie
Commentaire by Denise — 11 juin 2008 @ 16:00
Il ne faut pas que j’oublie…
Maxence :
Pulls, chaussettes, tee-shirts, shorts, son oreiller, sa trousse de toilette, ballon… pelle… seau et son doudou… sinon…
Sandrine :
Maillots de bain, sa jupe à fleurs et ses deux jeans neufs… les autres sont trop petits, ses barrettes, son drap de plage et surtout l’écran total…
Pierre :
Tout est là… Ah ! Non ! L’appareil photo et le portable, le parasol et ses lunettes de soleil !
Moi :
La tunique blanche, ma trousse de maquillage… et la pharmacie : là, je vais souligner, surtout la pommade contre les piqûres d’insectes… comment s’appelle-t-elle ? Peu importe je sais où elle est… Oh ! Et les bougies pour l’anniversaire de …
VOIX dans le HAUT-PARLEUR :
— Silence ! On tourne ! « Les amours d’Amélie » deuxième séquence ! Silence sur le plateau, s’il vous plaît !
C’est mon tour, vite… je verrai la suite tout à l’heure et je passerai un coup de fil à Pierre. Pas facile de courir avec ces robes-là…
— Diane, c’est à toi !
— Oui, j’arrive…
Commentaire by Reine — 15 juin 2008 @ 1:28