En vos mots 59
Qui est-il? Que lit-il? Ce n’est pas à moi de le dire, puisque cette catégorie vous appartient, puisqu’En vos mots est votre tribune, puisqu’En vos mots est là où vous pouvez chaque semaine déposer vos écrits, poèmes, chansons, nouvelles, réflexions, à partir d’une toile accrochée le dimanche.
Le lecteur de Ferdinand Heilbuth restera donc là toute la semaine, attendant ce que vous aurez envie de raconter, commentaires qui seront validés en bloc dimanche prochain, comme chaque fois, alors qu’un autre tableau sera soumis à votre inspiration.
Bonne semaine et bon dimanche à tous!

Parfums de rêves, couleur lavande
Au gré des histoires qu’on décrit
C’est Vasco da Gama vers les Indes
Le Petit Prince de Saint-Exupéry
C’est un mouton qu’on dessine
En oubliant dans un coin son glaive
C’est l’envie qu’une belle héroïne
Vienne faire partie de son rêve
C’est Marco Polo à travers l’Asie
Juliette qui attend sur son balcon
C’est entre les lignes qu’on lit
Que les héros portent son nom
C’est D’Artagnan qui range son épée
Mozart qui fait éclater son génie
C’est le ciel bleu d’un livre oublié
Un oiseau qui s’envole dans l’infini
Commentaire by Armando — 26 mai 2008 @ 1:02
À L’INDEX
Sous la calotte rouge l’envie a fait son nid.
Dans la soutane noire le pasteur est en crise.
Pour ce Rouge et ce Noir que Stendhal a écrit,
Il contrevient aux ordres et voeux de la prêtrise.
Flairjoy
Commentaire by Flairjoy — 30 mai 2008 @ 5:34
Commenter un tableau, l’un de mes jeux favoris!
J’aime ce tableau qui m’évoque un citoyen du monde; il y a un mélange d’orient et d’occident dans ce personnage au vu de son apparence et de la carte accrochée au mur derrière lui. Un citoyen du monde en train de lire et à qui le monde appartient. Peut-être est-ce un écrivain voyageur qui rêve à sa prochaine destination…
Commentaire by Cat — 31 mai 2008 @ 10:36
Quatre heures déjà que le jeune voyageur était assis à sa table et lisait sans rien voir autour de lui.
Il avait lu le premier livre en laissant un signet. Il ne voulait en aucun cas perdre cette page qui, pour lui, était très importante.
Jean-Marie avait soif de lecture, de poèmes, et d’écritures aussi mais l’écriture sera pour plus tard.
L’écriture des autres le fascinait – Après mon voyage autour du monde, je deviendrai écrivain – Un rêve qui était en lui depuis son plus jeune âge.
Rien, ni personnes, ni les heures écoulées ni la soif ne pouvaient le sortir de sa lecture. Il voulait absolument terminer ces deux livres car Jean-Marie avait hâte de faire son tour du monde et de revenir avec plein de notes, de feuillets, d’idées et de réaliser enfin son rêve.
Le deuxième recueil commencé, son regard ne pouvait plus se détacher de ce poème qui le faisait rêver – Moi aussi, plus tard, j’écrirai de beaux poèmes – mais pour l’instant, je m’imprègne de ceux des meilleurs auteurs :
Un rêve dans un rêve
Reçois ce baiser sur le front!
Et, puisque que c’est l’heure de te quitter
Alors c’est bien haut que j’avoue
Tu n’as pas tort, toi qui juges
Que mes jours ont été un rêve;
Et si l’Espoir s’est enfui
Pendant la nuit ou pendant le jour
Dans une vision ou dans aucune,
Pour autant s’en est-il moins allé?
TOUT ce que nous voyons ou paraissons
N’est qu’un rêve dans un rêve.
Je me tiens au coeur rugissant
D’une grève que les brisants tourmentent,
Et je tiens dans la main
Des grains du sable d’or
Bien peu! et encore comme ils se défilent
A travers mes doigts vers l’abîme
Pendant que je pleure, pendant que je pleure!
O Dieu! Que ne les puis-je étreindre
D’une poigne plus ferme?
O Dieu! Que n’en puis-je sauver
UN de la houle sans pitié?
TOUT ce que nous voyons ou paraissons n’est-il
Qu’un rêve dans un rêve?
(Allan Edgar Poe)
Commentaire by Denise — 31 mai 2008 @ 11:07
J’irai jusqu’au cœur de la forêt, je guetterai leurs pas, je chercherai leurs traces dans la boue séchée des pistes. Caché derrière les feuilles et les lianes, je surveillerai leurs allées et venues. J’écouterai leurs chants et danserai au rythme de leurs danses.
La nuit me glissera près de leurs tentes, quand le feu sera éteint… et un matin, ils me trouveront là, par terre, endormi, comme un des leurs. Ils feront cercle autour de moi, s’approcheront de mon visage, le toucheront en murmurant quelques mots que je ne comprendrai pas.
Puis ils se tourneront vers le chef. Il frappera le sol de sa lance et poussera un cri.
Les femmes sortiront des tipis et m’apporteront la viande de caribou…
Et le soleil se lèvera, comme ici.
Mais je serai là-bas
et j’y resterai.
Commentaire by Reine — 1 juin 2008 @ 4:57