En vos mots 564
Attraper des livres au vol? Pourquoi pas… C’est du moins ce que semble faire le magicien imaginé par l’illustratrice Sarah Latham. Mais que compte-t-il faire de ceux-ci?
La suite vous appartient, car En vos mots est à vous, et ce, depuis bientôt onze ans. À vous, à vos histoires, à votre imagination, comme le prouvent les textes déposés sur la toile de dimanche dernier que je viens de déposer et que je vous invite à lire.
Aucun commentaire ne sera validé, comme le veut l’habitude, avant dimanche prochain.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

Il allait à la pêche aux moules,
Mais souvent revenait bredouille.
A la pêche aux petits poissons,
Rien n’accrochait son hameçon.
Il excellait dans un autre art:
Celui de pêcher le savoir!
Il ramenait dans son filet
Des livres, des petits carnets
Couverts d’une écriture serrée,
Et souvent richement illustrés.
Je mentirais si je disais
Qu’il n’était pas un peu distrait.
Car il laissait bien s’échapper
Devant nos yeux émerveillés,
Dans une chute semblant fatale,
Des croissants de lune, des étoiles.
Distraction, ou plutôt respect?
Je pense qu’il voulait laisser
Intacte la voûte céleste,
Et laisser libres les planètes.
C’est ainsi que notre magicien
Recueillit tout plein de bouquins
Promis sinon à des désastres.
Et qu’en même temps il préserva…les astres.
Commentaire by Anémone — 1 février 2018 @ 10:48
a, e, i, o, u
Ce ne sont que des voyelles
De petites hirondelles
Dans un ciel de mots inconnus
a, e, i, o, u
Si amoureuses des consonnes
Que de Montréal à Lisbonne
On les trouve toujours partout
Et voilà que le beau mariage
Connaît toutes les grammaires
Et les nuances vocabulaires
De l’arc-en-ciel des langages
C’est un je t’aime à la folie
Un baiser jamais gardé
Un lourd silence transformé
Par les mots qu’on écrit
Et puis tous ces si on avait su
Que les mots changent la vie
Comme un instant de magie
a, e, i, o, u
Ne plus dire je pour dire nous
Et des t’aime à chaque page
À la folie de nos voyages
a, e, i, o, u
Commentaire by Armando — 2 février 2018 @ 6:37
J’ai entendu ce magicien broncher,
D’où venait-il ?
Il m’a lancé un filet à travers le visage
À l’équerre des mots…
J’ai entendu ce magicien broncher,
Où était-il ?
Quand il avait trop pêché,
Il piaffait : c’est broncher…
Alors j’ai envoyé un parapluie d’étoiles
Sur ses bras trop tendus,
Sur les branches en demi-lunes
De ses ouvrages perdus…
J’ai entendu ce magicien broncher,
Où allait-il ?
Puis il a disparu,
Emportant sa cueillette
Vers une autre planète…
Commentaire by Cavalier — 4 février 2018 @ 5:50