En vos mots 452
Alors que je viens à l’instant de valider les trois textes déposés sur la toile de dimanche dernier, que je vous invite d’ailleurs à lire, je vous propose pour ce nouvel En vos mots une illustration signée Rébecca Dautremer, une artiste que j’aime énormément et dont le travail ne cesse de m’étonner.
Puisse-t-elle inspirer de nombreux envomostistes, habitués du pays de Lali ou pas, afin qu’ils nous révèlent ce qui se cache derrière cette scène d’ici dimanche prochain, alors que tous les commentaires seront validés en bloc.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Hors du récit, la princesse se glisse,
S’extirpant des griffes du loup, loin des mauvaises fées
Qui souvent menacent, et parfois surgissent.
Libre, la petite fille
Se lance sur de nouvelles traces
Afin de connaître de plus près la réalité,
Et de satisfaire sa curiosité.
Mais la voici soudain arrêtée au milieu d’un vrai jeu de quilles.
En plein centre d’une mêlée.
Réfugiée au coin d’une librairie,
Elle observe, bien dissimulée, la vraie vie.
Une vieille en haillons qui marche pliée,
Ramasse une couronne, vestige de la fête du six janvier.
Y cherche quelques miettes à grignoter.
Puis retourne au carton où elle semble habiter.
Deux demoiselles en rose se pomponnent
Et manipulent une drôle de petite boite
Qu’elles nomment téléphone.
Elles rient, se regardent dedans,
Mais leur rire sonne aussi faux que leurs paroles.
Des gens pressés passent, soucieux.
Parlant souvent tout seuls, tenant entre leurs mains
Les mêmes boîtes plates dites « téléphones ».
Le mot « guerre » plusieurs fois fait feu.
Celui de « travail » résonne souvent, rarement joyeux.
Elle lit la haine, la peur, l’ennui dans leurs yeux.
Des engins très rapides et nombreux
Fusent en tous sens et elle se demande
Comment les gens font ici, à pied, pour avancer.
Elle respire difficilement.
L’air n’est plus du tout le même
Que celui qu’elle respirait, avant de « vivre ».
Elle étouffe.
Alors, avant d’en savoir plus, car elle a compris
Qu’ailleurs c’est pire,
Elle s’apprête à rentrer, et replonge sans hésiter
Dans l’univers des livres.
Comment by Anémone — 6 décembre 2015 @ 11:56
C’était une voix lumineuse
Aussi douce que le miel
Une sorte de fée conteuse
Belle comme un arc-en-ciel.
La lectrice de mon enfance
Venait embellir mes jours
Moi je connaissais la méfiance
Et elle me lisait l’amour.
Et même les plus tristes histoires
Avaient toujours un résultat heureux
Que je gardais dans ma mémoire
Comme des souvenirs merveilleux.
Et je songeais des nuits entières
À comment apprivoiser une rose mystérieuse
Elle était comme une lumière
Une sorte de fée conteuse…
Comment by Armando — 13 décembre 2015 @ 4:22
J’ai mal à ma tête. J’ai mal à ma tête.
Je comprends pas, maman m’avait pourtant bien dit de m’endormir avec mon livre.
Mais j’ai mal à ma tête. Le dernier livre offert par maman est contre mon oreille.
Mais je n’entends rien, que cette petite ritournelle dans ma tête… « j’ai mal à ma tête ».
Petite LOU éteint donc la lumière ! Il est temps de reposer tes yeux, et de « porter sommeil à dormir ».
Doux souvenir de cette voix paternelle qui aimait me conseiller ainsi.
Comment by LOU — 13 décembre 2015 @ 8:17