En vos mots 421
L’univers de Magaly Ohika m’a tellement plu que j’ai eu envie de vous offrir quelque chose venant de ses cahiers. Et comme le printemps semble avoir décidé de rester, pourquoi pas une scène qui soit une sorte de clin d’œil à la saison des fleurs?
À vous maintenant! À vous de nous raconter en vos mots ce que vous inspire cette scène livresque comme vous l’avez fait avec enthousiasme avec celle de la semaine dernière.
Évidemment, pour que le plaisir soit entier, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps de déposer quelques lignes tout en profitant des beaux jours.
Sur ce, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Je voudrais dire aux fleurs mes secrets d’enfance
Les ombres grises dans la nuit et la lune qui se tait
La solitude des pleurs pour apaiser la souffrance
Et tant d’autres blessures qui ne se refermeront jamais
Il m’est venu si souvent l’envie de vouloir mourir
Presque autant de fois que j’ai vu naître des jours
J’ai tant voulu étrangler le monstre de mes souvenirs
Et échanger toute une vie pour un seul regard d’amour
J’aurais aimé naître quelques instants plus tôt
De la douleur d’une femme qui m’aurait rêvé
De chacun des ses jours j’aurais fait des cadeaux
Et des trésors d’affection et des rires emmêlés
On marcherait dans le sable en écoutant la mer
Murmurer des tendresses pour la première fois
Elle serait une femme heureuse, belle et fière
De cet enfant qu’elle regarderait comme un roi
Mais le destin a bien voulu choisir autre chose
C’est le destin qui décide le début de nos vies
Et il se moque du parfum et de la couleur des roses
Des vies qu’on pleure et de toutes celles qu’on hait
C’est comme un ciel en feu, un ciel de souffrance
Celui que mon cœur voit chaque jour vieillir
Et dans le chagrin des fleurs tous mes secrets d’enfance
Cacheront toujours ses larmes dans le creux d’un sourire.
Comment by Armando — 9 mai 2015 @ 4:56
Dans l’herbe , étendue sur le dos,
Charmée par le gazouillis des oiseaux,
Caressée par le doux souffle du vent,
Dévorée par les insectes volants.
A la plage , allongée sur mon paréo,
Bercée par le sourd ressac des flots,
Enveloppée par le soleil ardent,
Délogée par le sable irritant.
Dans mon lit , étendue bien au chaud,
Lovée dans mes coussins bordeaux,
Baignée par l’éclairage envoûtant,
Vaincue par les crampes aux bras, forcément.
Pour lire heureux, lisons couchés…
Zut! Chaque fois il faut se lever,
Trouver la bonne position assise,
Pour savourer enfin une lecture exquise!
Comment by Barbara — 10 mai 2015 @ 5:28
« Nul ne guérit de son enfance » dit Ferrat. Ce petit poète non désiré, dévasté par sa solitude, me tire des larmes.
Armando, permets-moi de te serrer dans mes bras.
Comment by Barbara — 10 mai 2015 @ 8:31
Zut, j’avais laissé, ici hier, un petit texte, mais une coupure d’internet, et hop supprimé… Je vais essayer de puiser dans ma mémoire.
Laisse donc ton livre et viens nous rejoindre ! Nous allons dans le champ d’en face, si vert et fleuri. Viens nous rejoindre, cousines et cousin, nous nous amusons sur la pente légère à faire des rouler-bouler. Jamais tant ri, jamais tant de complicité. Viens graver, là, de beaux souvenir d’enfance, si profondément gravés, que cinquante après nous en reparlons encore avec les mêmes mots.
Viens, cesse de faire ta tête des mauvais jours, viens le ciel est si bleu, la montagne si belle. Viens te joindre à nous pour les promenades du soir, sous la voûte céleste et t’oublier dans la contemplation de la voie lactée.
Viens, laisse là ton livre ! Prends ton chapeau de paille, ou ta casquette en toile, viens !
Comment by LOU — 11 mai 2015 @ 8:23
Bonjour Barbara
La semaine a été assez « rock and roll » pour moi et je n’ai pas eu l’opportunité de faire un tour chez Lali. Je lis vos mots ce matin et je vous embrasse.
Amicalement.
Armando
Comment by Armando — 17 mai 2015 @ 2:02