En vos mots 413
Alors que je viens tout juste de valider les commentaires déposés sur la toile de la semaine dernière, il est maintenant temps de proposer une nouvelle scène livresque à votre imagination.
C’est une illustration signée Molly Cornelius que je vous invite à examiner et à laquelle prêter vie. En vos mots. Une illustration qui, j’en suis presque certaine, vous fait déjà sourire. Mais nul besoin de vous précipiter sur votre plume ou votre clavier. Aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Il y avait une odeur de fruit
Le jour caressait la nuit
Et je marchais au hasard
Vers le pays de nulle part
Je rêvais de bord de mer
D’un printemps en plein hiver
Un peu de bleu, un arc-en-ciel
Et puis, soudain je n’ai vu qu’elle
Elle marchait d’un pas assuré
Qu’il était sublime son décolleté
Bonjour jolie mademoiselle
Je suis si seul et vous si belle
Comme un soleil dans le noir
Je voudrais tant pouvoir
Vous suivre pour toujours
Jusqu’au pays de l’amour
Elle m’a souri sans un mot
Ou alors, juste « quel sot »
Et je me suis mis à son pas
Je crois que je vous aime déjà
Elle m’a répondu vous êtes fou
Je suis pressée, j’ai rendez-vous
Avec Montaigne ou bien Voltaire
Et puis, je ne suis plus célibataire…
Sourire en coin et les joues roses
Qu’elle était taquine la menteuse
Et moi pour lui plaire
Je lui dis j’adore Voltaire
J’ai même voulu lui préciser
Qu’il était mon peintre préféré
Vous êtes un poète m’a-t-elle dit
Faites de beaux rêves mon petit
Et par un destin bien préparé
Le lendemain je l’ai croisée
Et lui ai offert ces quelques vers
« Nous naissons, nous vivons, bergère »
Elle a ri de si bon cœur
Que mon ciel a changé de couleur
Depuis lors chaque nuit
Je suis le Voltaire de sa vie…
Comment by Armando — 15 mars 2015 @ 7:49