En vos mots 384
Mais que sont en train de concocter les personnages peints par Vincenzo Malo? Une potion magique? Un médicament? Une couleur exceptionnelle? De l’or?
À vous de nous le dire. En vos mots. Comme vous le faites dimanche après dimanche depuis longtemps. Avec humour, avec tendresse.
Et comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain afin que vous puissiez écrire en toute liberté, sans savoir ce que les autres participants ont écrit.
D’ici là, bonne semaine et bon dimanche à tous malgré la pluie!
Pour impressionner ma cousine Georgette, la mère d’une nièce en perdition comme la fille du film de chose dont j’ai depuis longtemps oublié le titre, Paul, mon grand ami Paul, avec qui je n’avais pas le moindre lien de parenté, s’est pris pour un chimiste. De là à « chimer » comme les vrais chimistes, il n’y avait qu’un pas. Un petit pas sur la pointe des pieds pour l’homme. Pour le pas de géant on verra, plus tard, quand la vie nous offrira deux minutes à tuer.
Toujours est-il que Paul, mon grand ami Paul (avec lequel je n’ai toujours pas de quelconque lien de parenté, mis à part que je l’aime bien et que, de ce fait, on s’aime presque comme des frères que nous ne sommes pas, ayant entendu parler dans un cercle littéraire des rimes riches et d’autres rimes qui ne le sont pas, s’est mis en tête de distiller le contenu de ces rimes dites riches pour en faire de l’encre fine afin d’inspirer les auteurs en mauvaise posture littéraire.
Georgette, ma douce et tendre cousine Georgette, quant à elle, s’est mise en tête de transformer les autres rimes qui ne sont pas riches en bois à chauffer. Un peu comme l’autre nana qui, pour se faire remarquer, raconte qu’elle mange des fruits pourris et autres conneries qui vont tellement bien avec son chapeau à la con et qui, dans son ensemble, forme une tête homogène de tout ce qu’on peut trouver de détestable dans ce monde pseudo-littéraire dit du « m’as-tu vu comment j’ai du succès en librairie ».
Dommage que les gens n’aient rien retenu du tout de ce qui brille, blablabla… si vous ne connaissez pas le reste allez-vous faire cultiver railleurs parce que moi je ne suis pas là pour ça.
J’étais donc heureux de voir ma cousine Georgette et ce gars qui n’est toujours pas de ma famille de sang mais bien de celles de cœur, au point de pouvoir dire qu’il est « tout comme », s’amusant comme deux gamins, filtrant le pouvoir sournois des incroyances à grands coups de « on va arriver… on va y arriver », pour faire naître l’or des mots.
Bien entendu que les gens bien trop sérieux ricanaient en les prenant pour deux simplets de fous un zeste débiles, mais moi qui ai parcouru déjà un peu le monde des hommes, je sais que l’or des mots existe bel et bien. Et qu’il est suffisamment puissant pour attendrir nos regards et nos cœurs.
Commentaire by Armando — 21 août 2014 @ 9:57
Eh Armando, Papi de Séville que j’ai rencontré à Londres lors des Florales de Paris sur mer, qui devraient se réaliser à Montréal avant le prochain printemps, m’a dit de te dire… il m’a dit de te dire donc… zut… je ne me rappelle plus ce qu’il m’a dit ce vieux sot… était-ce au moins agréable?… À vrai dire, je ne m’en souviens plus.
Mais s’il te demande si je t’ai dit ce qu’il m’a dit de te dire, n’oublie pas de lui dire que je t’en ai parlé. D’accord?…
Merci
Commentaire by Tonton de Séville — 24 août 2014 @ 8:22
Fabuleux ton texte Armando!
Quel est ton secret d’alchimiste?
Emploies-tu quelques ossements comme gris-gris pour trouver tes idées géniales?
Moi c’est la femme à quatre pattes le nez dans le foyer de cheminée qui m’a complètement bloqué l’inspiration.
Je ne cessais de me poser la question: Mais qu’est-ce qu’elle fabrique celle-là? Elle nettoie ou elle attise?
Je ne pouvais m’enlever l’idée qu’elle servait peut-être de siège au vieux chimistes.
Alors je n’ai rien écrit cette semaine.
Les images violentes me laissent sans mot.
Commentaire by Puff — 24 août 2014 @ 8:38