En vos mots 104
Mais que surveille ainsi la lectrice peinte par l’artiste Edward Frederick Brewhall, dont on ne trouve plus aucune trace sur la toile? Serait-elle en avance pour un rendez-vous galant? Le livre n’est-il que subterfuge ou a-t-elle plutôt peur qu’on ne découvre qu’elle est en train de lire un livre interdit?
A vous de répondre à la toile en vos mots ou en citant ceux des autres. À vous d’écrire ce que la scène vous raconte. Pour le bonheur pur et simple d’écrire et de partager avec nous quelques lignes.
De plus, vous avez toute la semaine pour le faire, puisque je ne validerai pas les commentaires avant dimanche prochain, alors que j’installerai une nouvelle toile à raconter.
Bonne semaine et bon dimanche à tous!
BRUIT DE RU
La grenouille s’élance dans l’onde qui ruisselle,
Dans un plouc si bruyant qu’il attire la belle.
Les roseaux la saluent, les têtards se poussent,
Le visage curieux s’approche de l’eau douce.
Des bulles et ronds d’argent brouillent l’eau de cristal,
Des coassements joyeux troublent l’air matinal.
Derrière le vieux chêne j’observe le manège
D’un crapaud qui s’essaie à prendre une fille au piège.
Puff
Comment by Puff — 7 avril 2009 @ 7:27
Les matins se suivent mais ne se ressemblent pas et ce matin là, Rose-Marie vient d’ouvrir sa fenêtre et sent quelque chose de spécial, quelque chose d’indéfinissable…mais oui, c’est bien cela, elle sent le printemps. Tout est différent, la luminosité, les rayons du soleil qui effleure comme une caresse son lit.
Rose-Marie va à la fenêtre et un doux parfum de lilas arrive jusqu’à elle. C’est son grand-père qui avait planté, au fond du jardin, ce magnifique lilas pour sa petite-fille et lui avait dit…petite, lorsque tu sentiras le lilas, sache que le printemps est là. Elle n’oubliera jamais ce que son grand-père adoré lui apprit.
Aujourd’hui, Rose-Marie a des ailes. Dans son armoire, elle choisit une belle robe et un joli chapeau. Depuis toute petite, elle sait que ses parents vont fêter le printemps et que le repas se fera dans le jardin.
Rose-Marie est belle comme les fleurs du printemps, elle respire la joie, le bonheur.
Il est bien trop tôt pour le repas alors elle décide de se diriger vers le petit ruisseau et prend avec elle un certain livre.
Combien de fois n’a-telle pas marché le long de ce joli cours d’eau avec son grand-père ? Et combien de questions ne lui a-t-elle pas posées ? E à chaque fois, son grand-papa lui répondait et lui expliquait avec une patience d’ange. Vois-tu chérie, ce sont des primevères au pied de l’arbre et plus loin, de petits cyclamens. Des roses, des blancs et il y en a tellement que l’ensemble forme un tapis. Toutes ces paroles, elle s’en souvient comme si c’était hier.
Rose-Marie décide de s’asseoir près de l’arbre en ayant pris soin de prendre une couverture.
Le ruisseau coulait à ses pieds et les oiseaux lui faisaient un magnifique concert.
Rose-Marie est heureuse d’être là. Elle pense à son grand-père et aux merveilleux moments qu’ils ont passé ensemble. Chaque semaine, Rose-Marie va sur sa tombe et apporte des fleurs fraîches qu’elle dépose délicatement dans un vase. Demain, elle apportera du lilas, le mauve.
Rose-Marie ne lit pas, elle regarde autour d’elle, elle pense et apprécie le moment présent.
La senteur de toutes ces fleurs lui rappelle que c’est le printemps.
A ce moment là, Rose-Marie regarde de l’autre côté du ruisseau un peu intriguée. Elle voit quelque chose bouger dans l’herbe mais ne distingue pas très bien. Son regard ne lâche pas cette petite chose car elle veut savoir ce que c’est. Oh, mais c’est un petit oiseau ! Elle l’a vu s’envoler. Le voilà qui revient un peu plus près et commence à tirer quelques brindilles d’herbe et s’en va à nouveau dans un arbuste. Ses allées et venues ont été nombreuses. Ce petit oiseau était en train de construire son nid.
Ni une ni deux, maintenant que Rose-Marie a bien vu l’oiseau, elle ouvre son livre sur « les oiseaux », cadeau de son grand-père et espère voir le même dans le livre.
Rose-Marie a trouvé. C’est une mésange charbonnière qui va bientôt avoir des petits.
Elle est tout attendrie de ces petits signes de vie et se promet de venir tous les jours voir l’évolution du nid sans faire de bruit ni effrayer. Elle s’assiéra là, à la même place et observera en silence.
Construire un nid donne soif alors la jolie mésange vient boire au ruisseau et Rose-Marie peut enfin l’admirer de tout près.
En regardant le ruisseau, Elle ne peut s’empêcher de penser au poème de Charles d’Orléans que son grand-père lui racontait, il le savait par cœur !
Le Printemps (parfois titré Rondeau)
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie
Et s’est vêtu de broderies
De soleil luisant, clair et beau
Il n’y a bête, ni oiseau
Qu’en son langage ne chante ou crie
Le temps a laissé son manteau
De vent de froidure et de pluie
Rivières, fontaines et ruisseaux
Portent en livrée jolie
Gouttes d’argent, d’orfèvrerie
Chacun s’habille de nouveau
Comment by denise — 9 avril 2009 @ 12:00
Je regarderai le vent parler aux coquelicots
Avec cette douceur qu’il prend le soir
À l’heure où le soleil caresse les bateaux
Et que les étoiles viennent nous voir
J’entendrai des mots devenus des chagrins
Lorsque que la nuit les laisse à leur solitude
Et je les entendrai comme des prières au loin
À de très anciens dieux morts par lassitude
Je veillerai sur les étoiles comme un vieux berger
Assis sur la falaise en caressant mon chien
Pour que le ciel n’oublie jamais d’exister
Et que chaque nuit se transforme en matin
Je ne serai que moi, sans peurs ni colère
Du sable que le vent un jour emportera
Loin de tout, vers des terres étrangères
Où plus personne ne se souviendra de moi
Je choisirai alors, dans le creux de ma main
Quelques rimes à boire en plein cœur de l’été
De cristallins silences transformés en vain
Dans tous ces mots que j’ai pu pleurer…
Comment by Armando — 11 avril 2009 @ 1:48
Je suis sûre qu’il va venir, comme la dernière fois… il va longer le ruisseau. Il avancera d’un pas lent, tournera légèrement la tête et fera semblant de ne pas me voir… Puis il s’arrêtera, se penchera vers quelque pâquerette et reprendra sa marche avec désinvolture. Il semble très bien connaître ce lieu… mieux que moi qui viens pour la seconde fois. Peut-être espérais-je d’ailleurs le revoir… Oui, c’est pour cela que je suis revenue, je l’avoue…
Oh ! Le voilà ! Sept andouillers, il est encore très jeune et si beau !
http://lemotdujour.over-blog.com/article-4253249.html
Comment by Reine — 11 avril 2009 @ 16:05