Lali

1 septembre 2013

En vos mots 334

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Installez-vous. C’est si agréable de lire assis dans un transat. Si, si, prenez vos aises. Ce n’est pas tous les jours qu’une telle occasion s’offre à vous. Puis, racontez-nous ce moment ou un autre. Une histoire. Ce que cette scène évoque pour vous.

Ou invitez un personnage à vous assoir dans le décor imaginé par Manuel Sierra. Inventez le reste. Ou inspirez-vous d’un souvenir. Il n’y a pas de règles à cet exercice d’écriture dominical, sinon que de déposer vos mots d’ici dimanche prochain. Ils ne seront pas validés avant le nouvel « accrochage », ce qui vous laisse amplement le temps d’écrire quelques vers ou plusieurs paragraphes.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

4 commentaires »

  1. C’était une histoire simple et banale. Elle. Lui. La lenteur du temps. Ce mal de vivre qui habite chacun de nous. Les matins d’automne. Ou un autre matin. Quelconque. Au hasard de nos regards perdus.

    C’était une histoire simple et pareille à tant d’autres déjà vécus. Un amour presque impossible. Le désir. Le souvenir de ses lèvres. C’était à Lisbonne. Peut-être Montréal. Je ne sais plus. Le temps dessine un labyrinthe de souvenirs où on se perd parfois.

    C’était une histoire tellement simple. Une rivière nonchalante. Un coucher de soleil. Nos mains jointes. Rien d’autre. J’ai fermé les yeux. Pour tout revivre. Tout voir défiler. Presque intact.

    Puis sa voix.
    – Tu fais quoi?…
    – Rien. Je voyage.
    – Je vais me coucher un peu.
    – Je te suis, lui ai-je dit.

    Elle m’a souri. Nous avons passé un tendre après-midi. C’était dimanche. Simple et banal. Comme tant d’autres dimanches.

    Comment by Armando — 1 septembre 2013 @ 9:01

  2. Seize juin.
    Je me souviens encore de cette date, si proche,
    les chiffres et les coïncidences de la vie.
    Ce n’était pas encore l’été, mais une journée si douce
    et ensoleillée, une des premières de l’année.
    Nous étions là, dehors sur la terrasse, sur les chaises longues,
    à boire ce rosé corse que tu avais ramené de ton séminaire.
    Un vin si doux dans la douceur de la soirée..
    Nous étions là, mais de quoi parlions nous déjà?
    Ah! oui, de pierres, de terrains, de maisons, d’estimations,
    c’est cela oui, d’estimations.
    Et moi comme toujours perdue dans mes songes, à penser à ce livre,
    que je lisais, les derniers jours de Stefan Zweig, à vous écouter
    à-demi, à laisser filer la douceur du temps.
    Puis dans le brouhaha de la conversation, ces mots entendus,
     » tu devrais aller consulter un psy quand même! « .
    Ma tête commençait déjà à tourner car je n’ai pas pu reconnaître
    d’où venait la voix, cette voix, et qui avait prononcé cette phrase en premier.
    Était-ce mon frère, ma cousine, mon oncle, ma tante… toi…?
    Ou bien peut-être, le vent qui se levait lentement?
    J’étais dans une soudaine confusion, une brume autour de moi, partout,
    autour.
    Les vapeurs d’alcool, sans doute, s’étaient déjà emparées de moi.
    Tu m’as regardé en me souriant, et tu m’as resservi un verre de
    ce vin, de ce rosé si doux et fruité, ce Figari que j’aime tant,
    et la conversation a repris, le brouhaha aussi.
    Je sais, j’avais trop bu, mais nous avions tous si bu.

    Comment by haïku — 6 septembre 2013 @ 4:09

  3. La feuille du livre s’abandonne à la lune.
    L’après-midi d’été n’est plus; les abeilles se sont tues.
    La chaise-longue emmêle ses pinceaux; la toile se replie
    La page tourne au vent du soir. On n’ira pas plus loin.
    Les ombres imprécises dévorent la lumière solaire.
    L’espace s’ouvre démesuré sur les constellations de mille et une nuits.
    Demain, on essaiera de retrouver la page au goût du jour.

    Comment by monique — 7 septembre 2013 @ 12:58

  4. Telle une volée de moineaux, des enfants dans l’escalier, des exclamations, un brouhaha… Le livre de mon histoire c’est ouvert sur une page oubliée. Un balcon sur la mer et les larmes ont envahi mes yeux et mon coeur.

    Comment by LOU — 8 septembre 2013 @ 8:28

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