En vos mots 326
Mais que peut bien lire à la Lune le lecteur de l’illustrateur colombien Julian De Narvaez? C’est ce que nous saurons dans une semaine alors que seront validés les poèmes et les textes en prose pleins d’imagination suscités par la scène livresque et heureuse du jour.
Puissiez-vous être nombreux à vous laisser tenter par l’expérience d’En vos mots, cette catégorie qui n’appartient qu’à vous depuis plus de six ans.
Et pour ceux qui prennent le large, bonnes vacances!

Lune, entends-tu le chant,
le chant de mon enfance.
Oh! lune, n’écoute pas
les élégies que me conte maman,
ces vers si attristants.
Lune entends-tu la mélodie de mon cœur?
Oh! lune n’écoute pas
les litanies de mon papa,
ces versets, ces prières d’antan,
que le temps a omis.
Lune, entends-tu ma chanson
qui est celle de tous les enfants.
Elle glisse en un mouvement de vent
à la tombée de la nuit,
carillonne en larme de silence
sur les lignes de nos vies,
virevolte sans peine en romance
et s’échoue sur le cœur de nos parents.
Lune, oh! lune entends-tu le chant
rêvé des enfants?
Commentaire by haÏku — 11 juillet 2013 @ 5:30
Tous les soirs où la lune décroisse,
décline et s’affaiblit,
petit bout d’homme rêve
à l’explosion d’une lanterne lumineuse
qui éclaire chaque nuit
la route sinueuse de ses cauchemars terrifiants
dont celui d’être suspendu
au bout de la corne lunaire
au-dessus d’un océan de nuages tempétueux;
tandis que dans un ciel sombre et noir
des gouttes d’étoiles se transforment en lucioles,
la vessie de petit homme se prend alors pour cette lanterne.
Commentaire by Puff — 13 juillet 2013 @ 14:36
Jean voulait l’approbation de la Lune quant à la recette du croissant.
Il se trouva fort désemparé quand la Lune lui exprima qu’il la trouverait par lui-même, laissant de côté tout ouvrage culinaire. « C’est juste une question de temps, et de patience. Tu la trouveras en essayant. Seul ton coeur pourra te guider pour trouver les justes proportions et ingrédients », disait-elle en le regardant. Songeur, Jean referma le livre.
Commentaire by Anémone — 13 juillet 2013 @ 15:59
AUX MOULINS DE LA LUNE
Que moulinent les aubes
Des grandes arabesques
Par-delà mes ruisseaux…
Que murmurent mes feuilles
Tatouées de seings blancs,
De pétales de sang,
Aux sentiers différents…
Aux tranches de la Lune
Qui répond à mes chants,
Au scintillement d’écume
Où brille mon destin…
Commentaire by Cavalier — 14 juillet 2013 @ 4:32
Je ne sais que trop qu’un jour viendra où je m’en irai sur mon bateau à rêves jusqu’aux îles lointaines où personne n’est jamais allé et que je m’endormirai dans le sable chaud à attendre les premières lueurs d’éternité.
Je ne sais que trop qu’un jour, quelque part dans mes rêves, je lirai le livre de mes souvenirs. Et que je referai, à l’envers du temps, tous les sentiers de mes printemps pour cueillir le parfum de nos baisers secrets.
Je ne sais que trop qu’un jour j’irai contempler les champs de coquelicots à la fin du jour et que je fermerai les yeux pour voir danser les monarques en attendant que la nuit m’ouvre les bras.
Je ne sais que trop qu’un soir je m’enivrerai d’étoiles et que j’irai lire des poèmes à la Lune. Pour combler sa solitude.
Commentaire by Armando — 14 juillet 2013 @ 7:10
« Au clair de la lune,
mon ami Pierrot,
prête moi ta plume
pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte
je n’ai plus de feu… »
😉
Commentaire by Petit poisson rouge — 14 juillet 2013 @ 9:31