Lali

12 septembre 2010

En vos mots 179

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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La lectrice de l’artiste Pablo Gallo est prévoyante. Pour preuve, cette pile de livres qui lui tiennent compagnie. Mais c’est tout ce qu’on sait d’elle. Le reste appartient à votre imagination, à vos mots, à ce qu’elle vous racontera, à ce que vous aurez envie de nous dire d’elle. Car c’est ce que la toile du dimanche vous invite à faire.

Puisse cette dévoreuse de livres vous inspirer!

5 commentaires »

  1. Je m’étais éloignée du bruit des vivants pour oublier leurs haines. Je voudrais fuir ces nuits lorsque le sommeil nous boude et nous n’arrêtons pas de penser à ces choses auxquelles le temps a donné une couleur sépia et triste.

    Ces reflets d’amitié que le souffle du moindre vent est venu troubler, pour ne nous laisser qu’une image ternie et difforme.

    J’ai appris que l’encre de la haine met longtemps à sécher. Il m’est arrivé de lire des mots sur un fond sang de Caravage qui disaient plus sur leur acteur que sur celui à qu’ils étaient censés détruire. Comment peut-on haïr à ce point?…

    Il m’arrive de ne pas croire à grand-chose. Souvent de ne plus croire à rien. Ni aux rires qu’on m’adresse ni aux mots doux qu’on me murmure. Je suis devenu un agnostique de l’être humain. La traitrise m’est devenue insupportable.

    Je ne rêve plus au bonheur. Je ne rêve plus à demain. Je vis le présent. Les quelques mots que je lis. La musique que j’entends. Le soleil qui s’endort. L’oiseau qui s’envole. Le chant de l’eau dans les rivières. Le vent dans les feuilles.

    Le présent.

    Ne penser à rien. Ne croire à rien. Ne rien attendre ni personne.

    M’endormir apaisée.

    Comment by Armando — 13 septembre 2010 @ 4:14

  2. SUR LE BOUT DES PIEDS

    Elle arrive au dernier chapitre du polar.
    Sur la pointe des pieds elle lit à petits pas
    Pour ne pas déranger le maniaque au poignard
    Qu’elle suppose dans son dos quand il lève le bras.

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 14 septembre 2010 @ 5:38

  3. Des mots
    des maux
    se balancent
    en lignes
    entre les lignes
    en interrogation
    en affirmation
    en exclamation
    en suspension

    Des mots
    se lisent
    se livrent
    délivrent
    dérangent
    doutent
    délirent
    étouffent
    soupirent
    gémissent
    pleurent
    se meurent
    meurent
    aiment
    vibrent
    troublent
    émeuvent
    apaisent
    chantent
    enchantent
    colorent
    sourient

    Des mots des autres
    que l’on fait siens
    qui vous nourrissent
    qui vous habitent…

    Qu’il fait bon lire
    quand les mots voyagent
    quand les mots rêvent
    Que le silence écrit…

    (15 sept)

    Comment by Chantal — 16 septembre 2010 @ 18:59

  4. Vous qui me lisez

    Vous qui lisez mon poème peut-être
    vous croyez-vous dans mon intimité.
    Détrompez-vous car je suis dans la vôtre
    et j’ai grand peur d’être bien indiscret.

    Rien, je n’ai rien à vraiment vous apprendre.
    Vous savez tour puisque vous existez
    du matin pâle à la nuit vagabonde,
    d’un jour à l’autre au fil de votre vie.

    Rejetez-moi car je suis inutile
    avec ces mots mille fois répétés.
    Abreuvez-vous à votre propre source,
    Elle est plus pure ici-bas que mon encre.

    Rejetez-moi comme une peau d’orange.
    Eh bien!
    C’est fait.
    Déjà vous me quittez.

    Robert Sabatier

    Comment by nina — 18 septembre 2010 @ 9:53

  5. Un printemps sur mon chemin

    Cherchant de complice en complices,
    Sur la toile pour mes dés,
    Pour m’aider, mes idées,
    Mes mots hiver, me motiver.
    Internaute ailé.

    En allers-retours, j’ai demandé
    Au vent qui portait mes mots,
    En orages, en tempêtes, brises sévères.
    En verres brisés.

    Menacé, indifférent, du fer et de l’acier,
    Sur ma plume.

    J’étais sur tout blog,
    Un étrange étranger,
    étrangement étranglé,
    Étranglant l’étrange, sang blanc.
    En semblants à la faux.

    J’ai passé mes heures
    À enfouir mes maux.

    Et puis, toi,
    Au coeur de l’océan des ouvrages,
    Oui, toi,
    Comme un printemps trouvé sur mon chemin.

    Et puis, toi, comme un il y a…

    Comment by Oxy — 19 septembre 2010 @ 6:01

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