Elle a vraiment écrit tout ça?
Et tous ces mots qu’on retrouve, ces mots d’un autre temps, ces mots de l’adolescence ou bien d’après, ces mots qu’on rangeait dans des cahiers pour plus tard, pour le jour où on voudrait se souvenir. Ces mots qui ne lui appartiennent plus ou si peu, qui sont les siens, mais dont elle ne se rappelait pas, ces épisodes dont elle n’a conservé aucune trace dans le fil de sa mémoire et qui sont pourtant là, preuves d’existence, un jour, il ya longtemps. Des mots. Juste des mots. Des mots que la lectrice de Rafael Arjona lit, relit, perplexe. Elle a vraiment écrit tout ça?

Ah, nos « journaux » d’adolescence ! Nos émois, nos rancoeurs, nos projets, nos désirs… Pour moi, cela ne tenait jamais bien longtemps… Et tant mieux, parce qu’à présent « cette peste de Martine » est bien loin… Mais j’ai beaucoup de feuillets ou même de cahiers noircis, conservés et chéris ! Mes premiers romans ! Un roman d’aventures d’un jeune traversant l’Europe. Je me documentais furieusement sur des pays nordiques inconnus pour « faire vrai »!… Et un autre sur un mauvais garçon (version années 60 !) écrit avec une amie de classe et illustré de mon talentueux crayon (plus talentueux que ma plume !) Oui, j’ai vraiment écrit tout ça… et quand je tombe dessus en rangeant le placard, je m’arrête un instant sur ces très jeunes années, l’oeil brillant et le sourire aux lèvres !
Bises, Lali.
Belle journée fleurie et ensoleillée.
Commentaire by lakevio — 17 juin 2008 @ 5:24
Lorsque je relis mes textes écrits à l’âge de l’insolence, je constate bien souvent le côté passionnel et sans concessions des idées que l’on peut avoir à cet âge-là. C’était blanc ou noir. Heureusement aujourd’hui je me rends compte qu’il y a tout un tas de gris différents qui me plaisent infiniment plus…
Commentaire by Cat — 17 juin 2008 @ 9:58
Oui, Cat, mais pour faire les nuances de gris, il faut d’abord du blanc et du noir !
Commentaire by Reine — 17 juin 2008 @ 12:32
Bouleversante l’idée des cahiers écrits laissés dans un coin et relus quelques années après. Un peu comme des souvenirs de ces instants infimes où on a cru aimer et être aimé.
Moi qui n’ai rien écrit j’ai perdu tous mes souvenirs. Tous.
Il ne me reste que demain pour m’en rappeler…
Commentaire by Armando — 17 juin 2008 @ 16:24