Du côté de la Suisse 2
Souvenir
Un long corridor, et le falot qui veille
Tout au fond sur le jardin.
La mémoire coud l’un à l’autre des noms chéris.
Ici nos ombres ont longtemps dormi
Des siècles peut-être…
Le vent du soir pousse la girouette
Vers la blessure des vallées.
À travers les miroirs ternis
Tu tiens la porte ouverte sur l’autre monde
Le temps d’un sanglot!
Jean-Georges Lossier
(dans La poésie suisse romande, anthologie de Claude Beausoleil)
*choix de la lectrice de Roejae Baptiste