Lali

16 février 2015

Coup de cœur pour un cœur disparu

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Nombreux sont ceux qui croient qu’écrire pour les jeunes est facile et que plus c’est court, plus ça l’est. Qu’ils se détrompent; c’est plus qu’un exercice de style, c’est un véritable défi.

Il faut, pour s’adresser aux plus jeunes, trouver la façon de les aborder, choisir avec minutie chacun de mots et bien cerner son sujet. Caroline Barber a obtenu la note parfaite pour tous ces points. Zaza en morceaux est un des plus beaux albums que j’aie lus ces derniers mois.

Il commence par une illustration d’une fille en larmes qui a un immense trou qui lui traverse la poitrine et par ces mots : « Depuis ce matin, Zaza n’a plus de cœur. » Il s’est décroché à la minute où son amoureux l’a quittée.

Mais on ne peut pas vivre sans cœur et encore moins avec un trou à la place du cœur. Il faut le retrouver sans tarder. C’est ce à quoi s’appliquera Zaza, dont le cœur n’en est plus à son premier coup dur.

D’une visite à l’experte en cœurologie à un arrêt au bureau des objets perdus où on trouve presque tout, Zaza court ici et là, cherchant son cœur partout, lui écrivant même un poème afin qu’il revienne. Mais un cœur perdu n’est peut-être pas là où on le cherche. C’est ce que nous apprend la conclusion pleine de finesse et de tendresse de Zaza en morceaux.

Je l’avoue : j’ai eu un véritable coup de cœur pour cet album. Même si le texte est simple, plein d’images et poétique, Caroline Barber n’a pas eu peur d’utiliser des mots qu’on voit peu dans des livres pour enfants, comme fatras, disjoncter, trémousser, chambouler et chanceler, pour n’en nommer que quelques-uns.

À ce texte déjà coloré, Marianne Pasquet a ajouté une vaste gamme d’émotions grâce à des illustrations tout aussi colorées. Son souci du détail a pour résultat qu’on peut passer des heures devant chacune d’entre elles tant on a envie de chercher avec Zaza son cœur disparu.

Zaza en morceaux : un livre à offrir sans modération.

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