Celle qu’il ne peindra jamais
Et parfois lui reviennent ces morceaux d’elle qu’il a emportés dans un atelier où il ne la peindra probablement jamais. Et parfois remontent ces images d’elle nue, lisant, alors qu’il la regarde et qu’il imagine déjà les couleurs qu’il choisira pour la retenir à tout jamais sur une toile. Et parfois, c’est le souvenir d’une caresse sur son dos, d’un tendre baiser sur son épaule, qui surgit alors qu’elle ne s’y attend pas et qui la fait basculer au pays des traces indélébiles. Celui d’une lectrice qu’un artiste peindrait inlassablement. Celui où celle peinte par J. L. Dean se confond avec elle dans un maëlstrom étourdissant.