Celle qui écoute
Les vers qu’il déclame sont-ils les siens ou ceux d’un autre ?
L’émotion qu’il y met, le regard attendri qu’elle a pour lui, tout ça nous fait dire que ça n’a pas vraiment d’importance. Que ce qui compte est dans les mots eux-mêmes, dans tout ce qu’ils dégagent, dans le fait que le poète de Gyula Kardos, qu’il ait choisi de lire à haute voix la poésie d’un autre ou la sienne, se livre devant elle et met probablement son âme à nu. Que c’est là la seule chose qui compte.
Mais sait-elle, celle qui écoute, à quel point il se rend vulnérable en agissant ainsi ?
Pour elle, le poète a voulu dévoiler les sons de son écriture.
Pour qu’elle puisse juger de la nuance des propros, de la tendresse des mots et de la caresse des murmures, de la paix des silences.
Commentaire by Armando — 9 juillet 2007 @ 23:54