Les poèmes du dimanche 12
Écoute le mot
Si vrai qu’il tremble
Il n’y a plus que lui
Dans la chambre
Qui s’éblouit
De toutes les couleurs
Ouvre la fenêtre
Simplement
Pour le plaisir.
(Hélène Cadou)
*toile de Zbigniew Pronaszko
Écoute le mot
Si vrai qu’il tremble
Il n’y a plus que lui
Dans la chambre
Qui s’éblouit
De toutes les couleurs
Ouvre la fenêtre
Simplement
Pour le plaisir.
(Hélène Cadou)
*toile de Zbigniew Pronaszko
L’île au trésor
Ne parle plus à ton miroir
du chant triste de la grive.
La rose a fermé son cœur
sous les mains blanches du givre.
L’enfant qui narguait le soleil
a perdu maintenant la carte
des îles d’où l’on revient
les poches pleines d’agates.
(Raoul Bécousse)
*toile de Lesley Rich
Le rossignol…
Le rossignol, ivre, là-bas,
S’empêtre dans ses triples croches.
Une étoile au ciel se décroche.
Le ciel a filé comme un bas…
(Jean-Luc Moreau)
*toile de Philipp Rumpf
L’enfant est seul à aimer
les chansons et les histoires
L’enfant est seul à savoir
Ce que l’homme a oublié
Ainsi l’histoire de la pomme
Qu’Ève croqua sans souci
Pour vivre dans un paradis
Où interdire est interdit
(Marcel Béalu)
*toile d’Aime Sacrez
C’est Anna Karénine en personne, peinte par l’artiste Genrikh Manizer, que je vous offre en ce dimanche à l’occasion de ce dernier En vos mots de l’année.
À vous maintenant de laisser votre plume vous guider. Sera-t-elle inspirée par la toile elle-même? Par Anna Karénine? Par le souvenir de ce roman?
Peu importe la direction que vous prendrez, chacun de vos commentaires sera emmagasiné afin d’être validé dans sept jours et pas avant comme le veut l’habitude.
D’ici là, bonne semaine et bon dimanche à tous!
Le silence est la rosée du ciel
la paix
l’unique bergerie
des sources
il fera clair
entre les hommes
en ce jour
sans épines
adonnés à la joie
nous allons d’une enfance à l’autre
(Gilles Baudry)
*toile de James Sant
Silence
L’oiseau qui chantait dans l’ombre,
C’est ma lampe sur la table,
C’est son reflet impalpable
Sur le plafond enfumé.
Son duvet chauffe ma joue
Sa patte est sur mon épaule,
Et je n’ose plus bouger
De crainte qu’il ne s’envole…
Mais attends encore un peu,
Que j’abaisse ma paupière :
Cet oiseau, c’est une fille
Qui me regarde dormir,
Jusqu’à ce que sa bouche rose,
La berceuse de ses bras nus,
La douceur de sa parole
Et mon cœur ne soient plus qu’un.
(Luc Decaunes)
*toile de Sinisa Saratlic
Et ce visage…
Et ce visage a passé dans ma vie,
et ce visage a passé dans la foule
comme un bateau qui s’enfuit sur la houle
comme une rose éteinte et défleurie.
Il était clair, il était beau, je pense
et la lumière emplissait ses regards
Ô cher visage, ô rose de hasard
toujours vibrants parmi mes souvenances
Un jour, peut-être, un jour tu reviendras
vers moi, visage, et je verrai tes lèvres
s’ouvrir pour moi; quelque vivante fièvre
fera trembler mes rêves et mes bras
(Pierre Gamarra)
*toile de Craig Srebnik
Dans la prairie
Si
sur ton visage se pose
un vol de papillons noirs,
ne bouge pas,
respire à peine,
deviens arbre, buisson, rocher,
la visite n’est pas funèbre.
Chaque ailes porte à sa lisière
l’empreonte d’un feu léger.
(Tel y voit le beau présage
de la nuit transfigurée)
(Jean Joubert)
*toile d’Edmund Charles Tarbell
Le figuier bleu
Si vous alliez
sur le chemin
du bord de mer,
vous y verriez
trois beaux figuiers.
Figuier tout gris :
c’est le premier!
Figuier tout vert :
c’est le dernier!
Entre les deux :
figuier tout bleu!
Si vous vouliez…
Sur le chemin
du bord de mer,
nous emplirions
trois grands paniers!
(Didier Rimaud)
*toile de Sonya Terpening