Lali

23 juin 2024

Dommage

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:37

Il n’est pas de livres que j’entame autrement qu’avec enthousiasme, car aucun ne m’est imposé. Il s’agit toujours d’un choix en raison du sujet, de l’auteur ou de l’auteure, du résumé, d’une critique ou d’un conseil de quelqu’un de mon entourage dont je partage les goûts. Dans le cas du Pianiste de la Nouvelle-Orléans, c’est le sujet qui a été le déclencheur.
C’est donc prête à me laisser emporter par ce long roman (près de 500 pages) que je me suis attaquée à cette histoire mettant en scène un journaliste chargé d’écrire un article portant sur une légende du jazz à la demande du fils de celui-ci. Ce qui s’annonce comme une véritable chasse aux indices afin de construire une histoire solide devient rapidement une quête qui n’en finit plus, avec des répétitions, des détours inutiles et des longueurs, mais des longueurs.

Pourtant, Paul Couturiau tenait là un bon filon. Un très bon, même. Le jazz. La Nouvelle-Orléans. Les rapports entre les êtres. Les non-dits. Une enquête. La reconstruction d’un personnage. Tout était là. Mais pas le rythme, alors que ce roman tourne autour de la musique. On piétine, tant dans des détails sans intérêt que dans des trémas sur des i alors que des points auraient été bien suffisants. Du coup, le livre nous tombe hélas souvent des mains.

Dommage. J’aurais tant aimé vous dire que ce roman est inoubliable. Ce n’est pas le cas. 

22 juin 2024

Les maisons

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:23

On m’a dit tellement de bien des romans de Fanny Britt que je me suis dit qu’il était plus que temps que j’en lise un. Or, j’ai dû rater quelque chose. Ou j’attendais trop de ce roman, car c’est avec enthousiasme que je l’ai entamé, me réjouissant d’avance du plaisir que j’aurais à le lire. Mais ça n’a pas duré. Je me suis vite ennuyée malgré l’écriture imagée, malgré quelques jolies tournures, malgré le fait que je voulais tellement aimer ce livre puisqu’il n’avait pratiquement reçu que des louanges.

J’ai rapidement décroché, inintéressée par l’histoire et par son dénouement. Tout cela était si prévisible.

Retrouver l’amour de ses 20 ans quand on a pratiquement le double de cet âge et qu’on est heureuse, amoureuse, aimée, mère et comblée peut-il apporter quelque chose à Tessa? On a une bonne idée de la réponse avant même d’avoir lu quelques pages.

Mais avant, il nous faudra découvrir la vie de Tessa, courtière immobilière, pendant les trois jours précédant son rendez-vous avec son ancien amoureux. Petits morceaux du quotidien, attente, soupirs, sourires, il y a un peu de tout, plus de l’espoir qui ne pourra mener qu’au désenchantement.

Je sais que je vends ainsi la mèche. Mais je n’y peux rien. Je n’ai pas accroché une miette. Ou plutôt, j’ai vite déchanté.

On verra si je m’aventure à lire un autre roman de Fanny Britt. Pour le moment, je n’en ai pas du tout envie.

16 juin 2024

Venise interdite

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 17:09

« Encore une fois, il faut qu’ils se rencontrent. Une nouvelle fois. C’est peut-être cela, s’aimer, arriver à se rencontrer, encore, plusieurs fois, dans toute une vie, se perdre et se rencontrer encore, une nouvelle fois. »

Cette seule citation pourrait presque à elle seule résumer Venise interdite, un roman d’Éric Nonn, publié en 1990. Un roman impressionniste, non linéaire, que certains qualifieraient peut-être de décousu, qui transporte les lecteurs d’un lieu à un autre, alors que le narrateur fait le tour de 20 ans d’amour et de non-amour à l’heure d’un certain constat.

Il n’ira jamais à Venise avec elle. Et pourtant, il l’a souhaité. Longtemps, peut-être même toutes ces années. Comme il a désiré aussi  ne jamais cesser de la rencontrer.

Mais c’est trop tard. Ils n’en sont plus là. Pourtant, «… il voulait l’aimer jusqu’au delta, jusqu’à l’estuaire, jusqu’à la fin, quand les rives n’ont plus d’importance, quand on ne sait plus où elles se dessinent. »

Mais ils se sont déjà perdus trop de fois. Voyager ne réparera pas ce qui n’est déjà plus.

Venise interdite se lit tranquillement, question de savourer les images, évocatrices d’une histoire unique, mais qui ressemble presque à toutes les autres, à l’heure où tout s’est déjà joué. Encore une fois. Une dernière fois.

15 juin 2024

La montagne de livres

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:58

J’ai toujours eu un faible pour les albums jeunesse dont le sujet est la lecture. Je ne pouvais donc qu’être attirée par le titre de cet album de l’illustrateur et auteur jeunesse Rocio Bonilla.

Et je n’ai pas été déçue par La montagne de livres. Cet album n’est rien de moins qu’un petit bijou.

Dès que vous ferez connaissance avec Lucas, le héros de cette histoire amusante qui est une invitation à peine déguisée à se plonger dans les livres, vous vous prendrez d’affection pour ce dévoreur de livres à qui sa mère a conseillé la lecture parce qu’il souhaitait voler.

Devenu insatiable, il n’a de cesse de demander des livres à tous et à toutes si bien qu’on lui en apporte de partout, car son histoire a fait le tour du monde. Cela donne lieu à des images extraordinaires, je vous laisse les découvrir.

Un autre album à offrir sans hésitation!

12 juin 2024

Les mots magiques

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:33

Petit bonheur que cet album illustré par Manon Gauthier, dont le travail me séduit depuis des années! Chaque page est un véritable plaisir.

Et quelle belle idée que celle d’Angèle Delaunois de faire le tour de ces mots magiques qu’on nous apprend à utiliser à la moindre occasion, du simple Merci au Je t’aime en passant par S’il-te-plaît et Bravo!

J’avoue. Je suis conquise. Et si ma filleule avait encore entre 3 et 6 ans, il est certain que je lui offrirais cet album sans aucune hésitation. S’il y a des enfants de cet âge dans votre entourage, vous savez ce que vous avez à faire!

11 juin 2024

Personne n’a besoin de savoir 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59
personne n'a besoin de savoir
et personne ne comprendra
non personne ne comprendra
personne d'autre que moi


Olivier Adam, Personne n'a besoin de savoir
*choix de la lectrice d'Alena Nalivkina



10 juin 2024

Personne n’a besoin de savoir 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59
nous n'avions pas de racines
rien qui nous impose
rien qui nous attache
rien qui nous identifie
nous n'étions de nulle part
et c'était très bien ainsi


Olivier Adam, Personne n'a besoin de savoir
*choix de la lectrice de Margaret Lefranc

9 juin 2024

Personne n’a besoin de savoir 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59
après
il n'y a plus de photos
je n'en ai plus besoin
après tu arrives
après il y a toi
après il y a les livres
après je me souviens
à peu près
de qui je suis
et le reste
je l'invente
mais tout est devenu si
indémêlable


Olivier Adam, Personne n'a besoin de savoir
*choix de la lectrice de Marcel Garbi

8 juin 2024

Personne n’a besoin de savoir 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59
maintenant 
que la mémoire nous fuit
que s'effrite l'histoire
et que l'encre a pâli
dis
à quoi pensions-nous?


Olivier Adam, Personne n'a besoin de savoir
*choix de la lectrice d'Ulisse Caputo

7 juin 2024

Personne n’a besoin de savoir 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59
qui sait ce qui a eu lieu
ce qui a existé vraiment
et de quoi les photos
sont les preuves


Olivier Adam, Personne n'a besoin de savoir
*choix de la lectrice de Jean-Jacques Venturini

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