Lali

25 avril 2019

La poupée de Ting-Ting

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:10

poupee

Coup de cœur pour ce magnifique album plein de douceur, malgré la tristesse qui se dégage de celui-ci à prime abord, alors que Ting-Ting s’aperçoit qu’elle a perdu sa poupée. Et une poupée bien spéciale parce que fabriquée par son père disparu. Le peu qu’il lui reste de lui.

Mais la poupée n’est nulle part. Ni dans la maison, ni là où elle a oublié la veille son chapeau. Elle a dû se retrouver parmi les poupées que sa mère est partie vendre au marché ce matin alors qu’elle passait la journée avec sa grand-mère.

Elle ne la reverra donc pas. Cette poupée était si belle avec ses joues du rouge des pétales de coquelicots qui ont servi à son père pour la réaliser. Et surtout, cette poupée était à sa ressemblance.

La perdre, c’est perdre son père une deuxième fois. Ting-Ting est donc inconsolable.

Mais de là-haut, un bel héron veille sur la petite. Est-ce la réincarnation de son père? Peut-être. Mais ce héron ne la perd jamais des yeux. Si bien qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour que Ting-Ting retrouve sa poupée. Même s’il n’est qu’un oiseau et que ses moyens d’agir sont limités.

Cela donne un merveilleux conte. Un magnifique album.

L’écriture toute en finesse de Ghislaine Roman y est pour beaucoup. Jamais le mot « mort » n’est écrit nulle part. À nous de le deviner. De plus, les illustrations signées Régis Lejonc sont empreintes de tendresse, ce qui ajoute à cet album à mettre entre toutes les mains.

24 avril 2019

Désir de vivre 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

aujourd’hui encore
pas de courrier
les libellules volettent

Shoichi Taneda, Un puissant désir de vivre

*choix de la lectrice de Manuela Generali

Un bout de mer

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:42

bout

Je ne vous résumerai pas Un bout de mer, le bel album écrit par Ingrid Chabbert et illustré par Guridi. Je veux vous laisser le bonheur de découvrir cette histoire et la poésie qui s’en dégage. J’imagine déjà le souvenir émerveillé que vous en conserverez.

Un bout de mer est en effet un album magnifique. Une histoire d’amour entre un enfant et son arrière-grand-mère. Un livre sur les rêves, un livre sur la vieillesse, un livre sur la sagesse. Un livre sur la vie. Un livre inoubliable.

Ne passez pas à côté de l’histoire d’Ali et de son arrière-grand-mère.
Je n’en dirai pas davantage.

23 avril 2019

Désir de vivre 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

sans maison
l’automne
est encore plus profond

Shoichi Taneda, Un puissant désir de vivre

*choix de la lectrice de Juan Cantabrana

Seule contre moi

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:42

seule

Les romans portant sur l’anorexie ne sont pas nombreux et pourtant nécessaires. C’est pourquoi le roman de Geneviève Piché intitulé Seule contre moi devrait compter parmi les livres essentiels des bibliothèques scolaires.

Le livre avait échappé à mon attention lors de sa parution en 2013. Mais heureusement, l’écrivaine Charlotte Gingras, avec qui j’ai longuement discuté à l’occasion du Salon du livre de Québec il y a une dizaine de jours, m’a parlé de Seule contre moi, lequel raconte la descente aux enfers de Pascale.

Il a suffi d’une petite remarque pour que la jeune fille de 14 ans s’examine et décrète qu’elle était vraiment, mais vraiment trop grosse avec ses 118 lb (53 kg). Oui, une remarque. Celle d’un garçon de son âge, affirmant (comme s’il possédait la vérité absolue) que Pascale a encore son gras de bébé et qu’elle devrait s’en débarrasser.

Et c’est à cela que la jeune fille s’applique. En notant le nombre de calories, en courant, en s’examinant, en se pesant trente fois par jour. Et jamais satisfaite. Au point de presque y laisser la vie et qu’il faille l’hospitaliser.

Si la remarque à propos de son poids a été le déclencheur, elle n’est pas que la seule raison de l’anorexie de Pascale, comme nous le fait comprendre à celle-ci et au lecteur la psy qui tente d’aider la jeune fille, presque malgré elle. Le mal-être est plus profond et il lui faudra elle-même en découvrir la source afin de se rebâtir après s’être si bien détruite qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle-même.

Geneviève Piché aborde le sujet avec une langue simple, mais un regard qui m’a paru toujours juste. Pas question de faire les coins ronds et de laisser croire qu’on vient à bout de l’anorexie facilement.

Un roman qui n’est pas sans rappeler le récit de Valérie Valère, Le pavillon des enfants fous, que j’avais lu au moment de sa parution alors que je tentais d’aider une amie aux prises avec le démon qu’est cette maladie.

Je ne connais pas la maladie de l’intérieur, mais je sais de quels ravages elle est responsable pour avoir vu une amie fondre, pas juste en matière de poids, mais fondre au point de se fondre au décor afin que plus personne ne la remarque et ne la blesse. Je sais le combat qui a duré des années, je connais le bonheur de la savoir en vie aujourd’hui.

Lisez Seule contre moi. Même si vous n’êtes plus un ou une ado. Pour tenter de comprendre et peut-être d’aider un peu, même si seuls des spécialistes peuvent réussir là où les amis et la famille ont dû se résoudre à accepter leur incapacité à changer les choses.

22 avril 2019

Outardes 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

je veux t’entendre, je veux
que les oiseaux qui s’envolent
et le vent dans les sapins
me mènent jusqu’à toi

Catherine Côté, Outardes

*choix de la lectrice de Giuseppe Gambogi


Le magicien ensorcelé

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:28

magicien

Je me promets depuis des semaines de rattraper le retard accumulé depuis le début de l’année. Vais-je réussir grâce à ces quelques jours de congé à partager avec vous mes impressions sur mes récentes lectures et à lire un livre par jour? C’est ce que nous verrons!

Commençons donc par Le magicien ensorcelé, un roman paru en 2001 et destiné aux jeunes lecteurs, signé Christine Bonenfant, qui m’a plu dès la première page. Et mieux encore : le plaisir s’est prolongé jusqu’à la dernière page. Je ne peux donc que vous suggérer la lecture des aventures du magicien Rapappine, lequel est en mesure de faire apparaître mille beautés et de tout fabriquer (ou presque) grâce à a baguette magique qu’il utilise avec brio.

Mais Rapapine s’ennuie. Il rêve d’avoir de la compagnie et souhaite ardemment faire apparaître une princesse toute douce aux longs cheveux blonds. Mais ce n’est pas du tout ce qui va arriver à Rapapine. Élise n’est pas une princesse, et ses cheveux sont foncés et courts. Et elle n’a pas la langue dans sa poche, en plus d’être très mécontente de se retrouver loin de chez elle en raison d’un coup de baguette.

Mais celle-ci n’est plus fonctionnelle, car elle est demeurée au bord de la fenêtre pendant la nuit et a pris froid. Rapapine et Élise n’ont donc que le choix d’apprendre à se connaître malgré tout ce qui les sépare pendant que le baguette prend du mieux. Et pour résumer un peu les choses : disons que la magie opère!

Voilà là un joli roman, bien ficelé et plein de surprises, pour Rapapine, pour Élise, et pour les lecteurs et lectrices. Un roman qui m’a donné l’occasion de sourire, de sourire, et de sourire encore.

21 avril 2019

Outardes 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

je vois l’ondée sur le lac
avant de la sentir sur ma peau
je cherche refuge
sous les épinettes

j’attends que tu me parles
j’attends ta voix, Jean
tes doigts sur mon front
pour m’aider à relever la tête
à aimer la pluie

Catherine Côté, Outardes

*choix de la lectrice du peintre Hermann Sandkuhl

20 avril 2019

Outardes 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

je rêve chaque nuit
de la ville
comme je rêvais de la forêt
avant d’y être

je garde
la folie de Montréal dans ma tête

sous ma peau
la gerçure de l’Abitibi
se fait moins sentir

Catherine Côté, Outardes

*choix de la lectrice de Niki Duffy

19 avril 2019

Outardes 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

quand j’ai quitté Montréal, j’ai vu les outardes
sombres contre les nuages, elles partaient
peut-être pour la dernière fois
comme moi

ce n’est pas un exil
mais la route du Nord
est à sens unique

Catherine Côté, Outardes

*choix de la lectrice d’Arathi Dharani

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