Anecdotes de libraire 35
Janvier était toujours un peu triste. Pas les premiers jours, mais à partir du 10. Quand il fallait faire le tour des rayons et retirer tous ces livres à retourner. Ceux qu’on aimait et qu’on avait envie que certains offrent et qui étaient restés là. Immobiles. Ces livres que personne n’avait regardés et encore moins touchés. Ces livres pourtant choisis avec soin. Bien avant les fêtes. Des livres d’art, souvent. De ceux qu’on n’achète quasi jamais pour soi et pour lesquels on espérait une vie où ils seraient déposés sur une table, caressés quotidiennement et chéris. Et qu’on allait devoir faire mourir sur les tablettes des entrepôts.
Oui, janvier était toujours un peu triste.
*toile de Stuart Free
Alors pour égayer ce triste janvier voici un petit clin d’oeil:
Un client erre dans les rayons d’une librairie.
La libraire voulant lui venir en aide lui demande ce qu’il cherche:
« Je cherche un livre… » lui répond le client.
La libraire lui demande: « De quel auteur? »
Le client répond: « De…heu..vingt centimètres… »
La libraire réplique: » De Vincent qui? »
Commentaire by Armèle — 12 janvier 2009 @ 8:22
Quel joli « clin d’oeil », Armèle ! Donc, plus de tristesse chez les libraires…
Merci Lali pour ton billet. Lorsqu’on aime les livres, ce doit toujours être un moment difficile de s’en séparer !
Commentaire by Denise — 12 janvier 2009 @ 9:37
Je croirais entendre mon amie qui était libraire à Paris. Après la folie de la fin de l’Année venait toujours cette période de désenchantement et de tristesse devant les beaux livres qui n’avaient pas trouvé preneur!
Commentaire by lakevio — 12 janvier 2009 @ 17:47