Anecdotes de libraire 16
Je ne sais pas d’où m’est venue cette passion. Ou peut-être des encyclopédies et des dictionnaires de mon grand-père devant lesquels je pouvais rester des heures quand on m’eut bien fait comprendre de ne pas retirer les images que j’aimais – la chose était réservée aux magazines et aux catalogues.
Je sais seulement que quand entrait un client qui avait l’intention d’acheter un dictionnaire ou une grammaire, j’étais toujours partante. Entre Larousse, Robert et Grevisse, pour ne nommer que ceux-ci, j’étais dans mon élément. Aucun dictionnaire, aucune grammaire, aucun guide de conjugaison, aucune méthode de langue n’avaient de secrets pour moi. Car dès qu’un nouveau titre paraissait, je me ruais littéralement dessus. Avec un bonheur fou.
Je sais, je sais, ce n’est pas une passion courante. Mais c’était la mienne. C’est toujours la mienne. Je vais toujours voir les nouveaux titres. Sur les accords du participe passé et sur la ponctuation. Et parfois, je me demande : y en a-t-il d’autres comme moi?
*toile de Tomas Castano

Ton billet me plaît beaucoup Lali.
Conserve bien ta passion.
Un jour, j’ai reçu « les difficultés des mots français ». Une personne me l’a demandé en prêt et je ne l’ai jamais revu. C’était un livre ancien que je regrette beaucoup. Je ne l’ai jamais revu en librairie.
Commentaire by Denise — 23 mai 2008 @ 15:09