Adieu 2006
Et 2007 est déjà là. Dans quelques jours, les sapins naturels seront recyclés, les autres rangés dans leur boîte ainsi que leurs décorations. Chacun aura festoyé à sa manière.
Peut-être que d’autres auront, comme moi, scruté à la loupe l’année qui vient de se terminer. Qu’y auront-il trouvé ? Des petites joies, des grandes, des déceptions, des moments de grâce, des fous rires, des instants de panique, des soleils qui se lèvent, des déceptions, des changements de cap. Un peu de tout ça, sûrement. Car la vie est ainsi, un savant mélange de toutes ces choses qui nous font dire que nous sommes en vie.
Et moi, que vais-je retenir de 2006 ? Sûrement le passage de ma vie de libraire à celle de réviseure-traductrice, dans un premier temps. Et puis des amitiés, des anciennes comme de nouvelles. Et des lectures, de la musique. Et puis l’écriture, même si elle me rend de plus en plus solitaire, moi qui l’étais déjà.
Quelques bleus à l’âme par moments, bien vite remplacés par mes pas de danse sur le plancher du salon ou sur le trottoir. Le goût du café ou du chocolat sur la langue, plaisirs indéfectibles.
Un souper belge à la maison. Les concerts dans la rue. Le vent dans mes cheveux. Une baignoire pleine de mousse. Ces heures à marcher ici et là, au hasard de la ville. L’odeur des lilas.
Et les rires des enfants qui jouent devant chez moi et qu’il fait bon entendre quand les fenêtres sont ouvertes en été. Un chat qui laisse mes doigts caresser son doux pelage. Une pluie fine qui tombe sur mes épaules nues. Les livres, toujours les livres. Et le cœur qui s’emballe.
Et toutes ces images presque fugitives qui ont un goût d’absolu.
Une phrase qu’on retient. Une autre qui s’envole. Des mots qui se dérobent. Et tout ce qu’on voudrait être en mesure de dire et qu’on ne sait pas faire. Et le silence comme compagnon quand la musique se tait.
Et une toile qui parle de soi. Des regards complices. Et puis, tout ce qui nous retient, parfois, sans qu’on puisse en connaître les raisons.
Et ces après-midis à lire au lit. Et l’écureuil juché sur le bord de ma fenêtre ce matin, qui avait l’air de se demander ce qu’il pouvait bien faire là, au deuxième. Et un baiser sur un coin de rue, comme un cadeau.
Et tous ceux que j’aime, sans qui je ne serais pas ce que je suis.
Adieu 2006.
2007 et ses aventures m’attendent.