En vos mots 87
C’est à Édouard Manet que nous devons la lectrice de ce dimanche que je laisse à vos bons soins toute une semaine afin que vous puissiez la raconter en vos mots, comme vous savez toujours si bien le faire.
Puisse-t-elle vous inspirer, c’est tout ce que je souhaite.
À dimanche prochain!

Cette lectrice sourit à la lecture de cette poésie toute légère, illustrant le plaisir d’écrire …;
Pour un art poétique
Prenez un mot, prenez en deux,
Faites cuire comme des oeufs
Prenez un petit bout de sens
Puis un grand morceau d’innocence
Faites chauffer à petit feu
Au petit feu de la technique
Versez la sauce énigmatique
Saupoudrez de quelques étoiles
Poivrez et puis mettez les voiles
Où voulez vous donc en venir ?
A écrire
Vraiment ? A écrire ?
Raymond Queneau
Commentaire by chantal — 8 décembre 2008 @ 15:28
EDITO du No 87,décembre 2008
Sans dessus dessous
L’hiver deux mille huit
S’agite comme un fou,
Le mercure s’excite!
Hier moins vingt,
Demain plus sept,
On fait du patin
Ou de la bicyclette?
On porte des bottes de pluie
Ou on met des mitaines?
On sort son parapluie
Ou son bonnet de laine?
Je suggère aux lecteurs
De suivre l’éditeur
Qui descend dans le sud
Avec sa belle Gertrude!
Flairjoy
Commentaire by Flairjoy — 10 décembre 2008 @ 5:56
C’est un songe, une folie
Un ciel bleu la nuit
Des rêves en couleurs
Le bruit que fait son cœur
Ce sont des regards fixés
Dans l’inexistence visible
Une tendre couleur déposée
Au milieu de l’impossible
La bouche sèche de plaisir
C’est l’aboutissement du désir
La sueur chaude sur un visage
C’est la naissance d’une image
C’est de l’amour inassouvi
Des sentiments mélangés
C’est un fragment de vie
Dans le regard de Manet
Commentaire by Armando — 10 décembre 2008 @ 13:55
Trois semaines de grippe, c’est long !
Justine a été bien malade et pendant tout ce temps, son lit était son seul refuge. Plus la force de lire, d’écrire. Pourtant, ce n’était pas encore l’hiver mais un vilain refroidissement l’a terrassée. Son médecin craignait une pneumonie mais heureusement les médicaments ont fait leur effet.
Petit à petit, elle a commencé à se lever, l’appétit revenait gentiment mais la faiblesse était encore présente.
Pour passer le temps, elle regarda par la fenêtre les gens aller et venir et les enviait.
Vivement que je puisse sortir se dit-elle. Parfois, je me plains d’avoir trop de travail et combien de fois j’ai souhaité rester à la maison. Maintenant que j’y suis, je n’ai pas la force d’écrire ou de lire. Le médecin m’a dit encore une petite semaine à la maison. Ensuite, une promenade de deux heures de temps chaque jour pendant une semaine avant de reprendre le travail.
Ce jour tant attendu est arrivé.
Justine s’est habillée chaudement en ce début d’automne. Elle a sorti son joli chapeau, son châle en cashmere et ses gants. Avant de sortir, elle se regarda dans le miroir et comme elle se trouvait un peu pâlotte, se mit un peu de rose aux joues et un tout petit peu de rouge à lèvre.
Elle avait envie de voir du monde, d’entendre des voix. Trois semaines à la maison, c’est long bien qu’une gentille voisine lui ait fait ses courses.
Justine a donc décidé pour sa première sortie de se rendre dans le joli café du parc avec une terrasse accueillante à l’abri de l’air.
Par chance, ile ne faisait pas froid ce jour-là et l’air qu’elle respirait la faisait renaître.
Elle marcha tranquillement jusqu’au café, commanda un bon café et pris le quotidien qui était sur la table d’à côté.
Elle passa en revue tout le journal dans les moindres détails même les toutes petites annonces.
Justine était heureuse d’être là, d’avoir pris la décision de sortir et elle dégusta son café comme si elle n’en n’avait pas bu depuis un an. Elle trouva la vie douce.
Autour d’elle, il y avait un doux brouhaha, des gens riaient, parlaient, des enfants jouaient.
Comme la vie est belle.
La semaine prochaine se dit-elle, je serais en pleine forme pour aller travailler. Mais pour le moment, elle savoura le moment présent. Justine aurait bien pris un livre avec elle mais son esprit était encore en repos.
Et heureusement ! Sinon, elle n’aurait jamais vue cette petite annonce qu’elle attendait depuis des années. Il s’agissait d’un échange d’appartements. Exactement ce que souhaitait Justine. Plus grand et plus près de son lieu de travail. Ce qui l’enchantait et la rendait heureuse, c’est qu’elle pourrait prendre sa grand-maman chez elle et s’en occuper tout comme sa grand-mère a pris soin de sa petite-fille. C’était la moindre des choses et Justine attendait ce moment avec impatience. Elle adorait sa Mamy. Justine a à peine connu ses parents décédés dans un incendie et sa grand-mère l’a prise sous son aile jusqu’à la fin de ses études d’avocate.
De retour chez elle, Justine a écrit pour l’appartement et en un mois tout fut réglé.
Ce sera un très beau Noël et le cadeau le plus précieux pour Justine, ce sera l’arrivée de sa grand-maman. Justine pense déjà à la décoration de sa chambre et aux petites touches personnelles auxquelles sa grand-mère tient de tout son cœur !
Justine a repris le travail, s’est installée dans son nouvel appartement avec sa grand-mère et toutes les deux rattrapent le temps un peu perdu. Le souhait de Justine s’est réalisé !
Commentaire by Denise — 13 décembre 2008 @ 5:57