Lali

1 juin 2014

En vos mots 373

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

PINAZO MARTINEZ (José)

Et si, pour ce premier dimanche de juin et premier jour du mois, je vous offrais une toile sans personnage? Si je vous offrais quelques coquillages et livres? Tout cela servant de prétexte à raconter en vos mots un souvenir. À écrire quelques vers. Peut-être même une chanson. Sans vous presser.

En effet, aucun des textes que vous déposerez sur la toile de José Pinazo Martinez ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc plus que le temps de participer et de lire les textes déposés sur la toile de dimanche dernier.

Quel beau dimanche, vous ne trouvez pas?

3 Comments »

  1. Coquillages vides,
    page blanche,
    carafes à sec,
    livres sans titre,
    rideaux sur le néant,
    planche nue,
    toute cette mise en scène pour rien penserez-vous ?

    Mais attention ce n’est que pour mieux cacher
    des larves de lépismes polyphages qui se font un festin de papier,
    une horde de fourmis charpentières qui creusent sous le bois leurs tunnels secrets,
    une armée de puces de sable qui explorent minutieusement les gastropodes,
    sans oublier les mites qui grugent entre les trous des dentelles.

    Ne nous laissons pas berner !
    Un monde fourmille au cœur de cette nature morte.

    Et que dire des souvenirs de vacances qui flottent, fantomatiques, au dessus de tout cela…

    Commentaire by Flairjoy — 2 juin 2014 @ 6:48

  2. Je me souviens de ses cheveux blanchis par les longs hivers de sa vie. Et de ses rides. Aussi profondes que des plaies que le temps a taillées sur son visage, au gré des douleurs inavouables qu’elle ne partageait qu’avec ses silences.

    Je me souviens de ses pieds nus dans le sable encore lisse. S’amusant des premières vagues. Des coquillages échoués sur la plage. Offrant son visage aux premières heures du soleil. Fermant les yeux pour être ailleurs. Et prenant tout son temps pour me raconter les voyages improbables des bateaux, qu’on voyait à l’horizon, au tout lointain, comme des points insignifiants entre ciel et mer. Comment ne pas croire à ces affabulations pleines de tendresse et à ces rêveries d’enfant qui avaient l’air de la combler de bonheur.

    Je me souviens de son rire détaché et frivole qui s’envole encore dans mes souvenirs comme une colombe égarée en plein ciel d’un bleu scandaleusement décomplexé et heureux de l’être.

    Je me souviens de sa voix. « Tu me crois, n’est-ce pas?… » me demandait-elle pour s’assurer que je lui prêtais toute mon attention.

    Je me souviens qu’on s’est aimés. Et que je l’aimerai pour toujours.

    Commentaire by Armando — 3 juin 2014 @ 4:02

  3. Hep, vous là-bas, oui, là, de l’autre côté de l’écran, qui vous a permis de dérober mon coquillage ? Rendez-moi le bien le plus précieux que j’ai depuis l’enfance !
    Il dort depuis des années parmi mes livres favoris. De temps à autre, j’ouvre la porte vitrée. Ma main le récupère sur le bord de la troisième étagère. je le presse contre mon oreille pour entendre le bruit des vagues de mon pays. Mon coeur se met, alors, à palpiter. Les larmes montent à mes yeux.
    Rendez-le moi je vous en prie !
    C’est celui qui est à gauche de la tablette, au milieu, entre ses grands frères.

    Commentaire by LOU — 8 juin 2014 @ 14:18

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