J’essaie, mais…
J’essaie, j’essaie même très fort, je vous l’assure, mais c’est plus fort que moi. Je suis incapable de rester très longtemps dans le bruit ou au sein d’un large groupe. Ma tête devient vite prise dans un étau. Et je ne vois que m’éclipser comme seule issue possible. Parfois, je suis en mesure de tenir un peu plus longtemps, d’autre fois non. C’est pourquoi je suis disparue assez vite, laissant là les gens réunis dans un 5 à 7 bruyant soulignant le départ d’une collègue.
Dès que j’ai franchi le seuil, je me suis sentie étourdie. Une espèce de beat en continu qui servait lieu de musique, des conversations qui tentent de couvrir le tout. Ouf. J’ai tenu une heure, un véritable exploit.
Qu’on ne me tienne pas rigueur pour mon comportement, je vous le répète, j’essaie très fort. Mais après une journée à travailler, à être constamment dérangée, j’ai besoin de retourner dans ma forteresse. Ou si je sors, j’aime le faire seule, avec une seule personne ou alors en groupe restreint. Sinon, très vite, je ne suis plus là. Je me soustrais aux conversations, j’entre dans mon monde, je deviens observatrice. Et je n’ai plus le choix: il me faut partir.