En vos mots 62
J’aime les dimanches matins. Je les aime pour beaucoup de raisons. Pour le fait que je ne me mets aucune obligation sur les épaules, parce que j’ai le temps, même de ne rien faire si j’en envie. Et surtout parce que le dimanche, c’est jour d’accrochage de toile et de validation, le jour d’En vos mots. Ces mots, les vôtres, que je me fais un plaisir de partager avec ceux qui aiment passer vous lire le dimanche. Ces mots, les vôtres, qui me poussent à être là, chaque dimanche, aussi fidèle que vous l’êtes.
J’ai tant de toiles à vous offrir qu’il est souvent bien difficile de choisir l’une d’elles. Mais c’est avec plaisir que j’ai installé pour vous celle de Morgan Wiestling. Pour vos mots et le plaisir de vous lire. Et validé les commentaires de la toile de Marcus Stone, qui nous donne le plaisir de lire Denis à nouveau après de longs mois de silence, ainsi que tous les autres textes.
Puisse-t-elle vous plaire et vous inspirer.

C’est Juliette de Shakespeare
L’amour ne connaît pas de trêve
C’est une histoire qui respire
Et donne des ailes à son rêve
C’est la reine morte qu’on déterre
Pour l’amour fou d’un roi
Seul l’amour connaît des guerres
Qui brûlent à l’intérieur de soi
C’est Eurydice ramenée de l’enfer
C’est Orphée qui brûle son chagrin
C’est faire le tour de la terre
Dans le cœur d’un baladin
Et dehors les petits enfants
S’amusent comme un dimanche
Ils ne seront jamais grands
Leur âme est pure et blanche
C’est George Sand et Musset
Deux corps en feu qui se donnent
Aux plaisirs fous sans jamais
S’être enchaînés à personne
Larmes d’Abélard et d’Héloïse
Ce sont les amours qu’on interdit
Echoués les rêves de Venise
Tous les couvents sont maudits
C’est le rêve d’un grand amour
L’envie brûlante d’un baiser
Une lectrice qui attend le jour
Où elle aussi sera aimée
Pages libres d’un roman
Amoureuse de chaque mot
Dehors les cris des enfants
Font fuir les oiseaux
Commentaire by Armando — 15 juin 2008 @ 14:07
LA LAMPE
Reste-t-il assez d’huile dans ma lampe de chevet
Pour que je puisse finir mon beau roman d’amour?
Le pétrole lampant baisse de jour en jour
Et son prix alarmant me vole tant de billets!
L’humble flamme vacille et la mèche noircit.
La cheminée de verre s’embrume de fumée.
Devrais-je fermer le livre et aller me coucher?
Comme la vie est dure en temps de pénurie!
Au matin le soleil servira d’éclairage
Et je pourrai reprendre l’histoire d’un magnat
Qui en plus de l’or noir voulait jouir de Clara
La fille du sultan…J’en suis à cette page.
Flairjoy
Commentaire by Flairjoy — 16 juin 2008 @ 9:09
Amandine lisait tranquillement assise au bord de son lit. C’était un matin comme elle les aime, serein, calme, libre.
Mais un petit bruit lui fit tourner la tête en direction de la fenêtre. Elle regarde mais ne voit rien.
Elle continue sa lecture et le bruit se fait à nouveau entendre.
Oui, elle l’a vu ! Elle n’ose pas bouger de peur de l’effrayer. C’est un magnifique oiseau, qui, de son bec fin frappait à la fenêtre.
Comme il est beau, se dit Amandine, mon regard n’est que pour lui. Je veux profiter de cette magnifique scène. Ce n’est pas tous les jours, que j’ai cette chance.
Il est tellement gracieux et voilà qu’il chante. Mais bien sûr, il est annonciateur des beaux jours.
Oh ! Voilà un deuxième !
Tous les deux se bécotent. Ce sont des instants que l’on n’oublie pas.
Depuis ce jour-là, Amandine s’est promise de s’offrir un livre de poèmes sur les oiseaux qu’elle aime tant. Elle vient de réaliser que sa grand-mère lui a fait un cadeau magnifique mais voilà, à quinze ans, elle ne s’intéressait pas trop aux poèmes.
Dans son secrétaire, Amandine est allée chercher le beau poème d’André Theuriet que sa grand-mère lui avait offert dans une très belle enveloppe rose et après quelques années Amandine l’avait délaissé. Elle le lit pour nous…
Petite Alouette
Le jour commence à peine à blanchir les collines,
Dans la plaine qui dort encore,
Au long des prés bordés de sureau et d’épines,
Le soleil aux traits d’or
N’a pas encore changé la brume en perles fines.
Et déjà, secouant dans les sillons de blé
Tes ailes engourdies,
Alouette, tu pars, le gosier tout gonflé
De jeunes mélodies,
Et tu vas saluer le jour renouvelé.
Dans l’air te balançant, tu montes et tu chantes,
Et tu montes toujours.
Le soleil luit, les eaux frissonnent blanchissantes ;
Il semble qu’aux alentours
Ton chant ajoute encor(e) des clartés plus puissantes.
Plus haut, toujours plus haut, dans le bleu calme et pur,
Tu fuis allègre et libre,
Tu n’es plus pour mes yeux déjà qu’un point obscur,
Mais toujours ta voix vibre ;
On dirait la chanson lointaine de l’azur…
O charme aérien !… Alouette, alouette,
Est-ce du souffle heureux
Qui remue en Avril les fleurs de violettes
Ou du rythme amoureux
Des mondes étoilés, que ta musique est faite ?
Tout s’éveille à ta voix : le rude laboureur
Qui pousse sa charrue,
Le vieux berger courbé qui traverse rêveur
La grande friche nue,
Se sentent rajeunis et retrouvent du coeur.
Sur tes ailes tu prends les larmes de la terre
A chaque aube du jour,
Et des hauteurs du ciel par un joyeux mystère,
Tu nous rends en retour
Des perles de gaieté pleuvant dans ta lumière.
(La chanson des bois)
Heureux choix de la grand-maman qui a su toucher le coeur de sa petite-fille.
Commentaire by Denise — 21 juin 2008 @ 15:57
Jane, version 19ème siècle !
Je voudrais faire comme Mary. Partir loin d’ici. Quitter cette maison où j’ai été heureuse… mais d’autres pays m’appellent : l’Irlande terre, de mes grands-parents. Près de la côte là-bas, je m’installerai dans cette vieille ferme qui n’est sans doute plus qu’une ruine. A moins que je ne vive à Dublin. Oui, Dublin. Les salons, les restaurants, les magasins…
Je visiterai l’Europe ! D’abord Vienne et le château de Schönbrunn puis Florence et la colline de Fiesole… ensuite, je longerai la Riviera et je monterai à Paris voir la construction de cette tour dont tout le monde parle, même chez nous, au fond du Texas ! Je rencontrerai mon prince charmant comme Mary… parce que cela n’existe pas que dans les livres, et John, au lieu de se moquer de moi, m’enviera. Mais si je pars, est-ce que je…
Jane, version 21 ème siècle
J’ai la fringale… c’est long une heure de pose… Il pourrait peindre d’après photo ! A quoi ça sert le numérique ?! Il se croit encore dans un ranch ! Sûr qu’il aurait été cow-boy ! Dire que les nanas portaient ces falbalas… jolis… mais j’aime mieux un jean ! Quoique… j’en connais un à qui cela plairait ! Grr, ça y est ? C’est fini ? J’ai la dalle et David m’attend au Mac Do… après on fait les boutiques… fringues… la Fnac… Ce soir, fête chez Alix et Renaud et demain : départ ! Cool ! Italie et Toscane… Ok ! Mais moi, bronzette et farniente !
Mais je ne bouge pas ! C’est une statue qu’il veut ou quoi ?
Ah ! Super ! C’est fini !
SMS : « suis un peu en retard, j’arrive »
Wouaouh ! La bulle pendant deux mois !!!
Commentaire by Reine — 22 juin 2008 @ 3:03