Anecdotes de libraire 14
Que faisait une libraire et que fait-elle toujours quand elle est en voyage? Je suis sûre que vous le savez. C’est l’évidence même. Le naturel qui revient au galop. Elle visite des librairies. Pour son plaisir. Pour voir comment c’est ailleurs.
C’est ainsi que j’ai passé des heures un jour de l’été 1988 dans une librairie d’Oxford qui faisait quatre étages et où on pouvait trouver des livres dans près de trente langues différentes, dans la section fiction. C’est ainsi que pendant des années j’ai eu mes habitudes à la librairie de la Fontaine, rue de Vaugirard, laquelle est maintenant fermée et qui était spécialisée dans les livres consacrée au cinéma. C’est ainsi que j’ai trouvé dans des bacs de la librairie d’Aywaille, en province de Liège, laquelle avait une section de littérature belge assez bien approvisionnée, quelques romans soldés d’auteurs wallons. C’est ainsi qu’à Vannes, j’ai eu la surprise, il y a bien des années, de trouver quelques titres québécois bien en évidence. Et à Amsterdam de trouver des revues consacrées aux arts visuels venues du Québec dans une librairie jouxtant le Rijksmuseum.
C’est plus fort que moi. S’il y a une librairie, il faut absolument que je jette un œil. Il m’est im-pos-si-ble de passer tout droit. Mes parents ont toujours visité des pharmacies. Comme quoi.
*toile de Bruno Logan
