Aux confins de soi-même
« Un amour est un voyage aux confins de soi-même » a écrit Hélène Ouvrard. A-t-elle répété cette phrase ce jour de mai 1983 alors que nous prenions le thé sous les combles dans l’appartement qu’elle occupait rue du Faubourg Saint-Denis? Il me semble, mais je n’en suis pas certaine.
Nous avons parlé de tant de choses. De ce sur quoi elle travaillait, de la pièce que j’étais en train d’écrire, de l’amie commune qui nous avait réunies le temps de petits fours et d’une tasse de thé, de l’amour (parce que comment ne pas en parler alors que c’est le thème chéri de tous les écrivains), de peinture, de Paris où elle vivait temporairement.
Souvenirs fugaces de celle qui n’est plus et qui m’a accueillie chez elle en toute simplicité. Elle, si passionnée, qui aimait tant la peinture qu’elle aurait – je crois – apprécié que je pose sa citation sur cette toile d’Eva Reichl. Une citation magnifique. Et qui, pour le peu que je sache d’elle, par ses romans, par ses poèmes, par cette unique rencontre, vivait cette phrase et en avait fait son leitmotiv.
Très beau billet !
Comment by Denise — 11 avril 2008 @ 9:21