Pour qu’elle ne cesse jamais d’être heureuse
Il est levé depuis des heures. En fait, ce n’est même pas sûr qu’il ait dormi. Il a tant de choses à écrire. Il a tant de choses à lui écrire. Des mots qu’elle trouvera tout à l’heure. Des mots qui la feront sourire. Des mots qui mettront une couche de ciel bleu par-dessus le gris des nuages pour qu’elle n’oublie pas d’être heureuse. Parce que c’est à cela que s’applique l’écrivain d’Eulalio Fabie de Silva. À ça et à rien d’autre. Il ne sait plus additionner. Il sait encore moins multiplier. Il sait juste écrire. Il sait juste lui écrire.
Et les mots déboulent, ils foncent à toute allure sur le papier. C’est jour d’inspiration. Comme tous les jours depuis quelque temps.
Parfois, il s’arrête. Il écoute un oiseau chanter. Il trempe ses lèvres au bol de café. Il rêve un peu, juste un peu. Il est heureux. D’un bonheur qui ne s’explique pas en mots, mais qui prend toute la place. Et qui est encore plus grand quand il sait qu’elle sera heureuse des quelques phrases, des rimes et des images. Alors, il continue. Pour qu’elle ne cesse jamais d’être heureuse. Et tant pis s’il n’a pas dormi. Aucun sommeil ne vaut son sourire quand elle le lit.
Elle sera très heureuse de lire ses doux mots, sa journée s’écoulera comme dans un rêve car son coeur sera rempli de tendresse par ses phrases teintées de bleu.
Comment by Denise Rossetti — 15 août 2007 @ 10:33
Je suis certain qu’il lui ecrira encore d’autres mots. Qu’il voudra apprivoiser des mots nouveaux, qu’il connaît pas ou peu. Puis elle lui en apprendra quelques-uns. Elle relira ses textes. Lui prodiguera des conseils, avec cette tendresse dans le regard, propre à ceux que se nourrissent de l’autre. Réciproquement. Tendrement.
Comment by Armando — 15 août 2007 @ 10:46