Omniprésente
Elle qui va, qui vient, qui repart et qui revient, qui me quitte et qui m’enlace à nouveau, malgré les mots sus et les histoires au bout de la plume. Elle qui est là, dans la nuit envahissante ou dans le matin ensommeillé, à me guetter. Pour m’emprisonner et m’empêcher de me dire, de dire tout court. Elle que je nomme ma peur du silence. Elle qui m’angoisse parce que je la sais tapie au bord de mon existence à attendre un jour de faille où les phrases ne seront plus là. Où je ne saurai plus aligner les mots avec sens. Elle qui est là. Omniprésente.
*sur une toile d’Herbert Victor Tempest

Tant qu’elle se montre elle n’est pas dangereuse. C’est même peut-être un bon aiguillon de l’écriture ! Elle aime provoquer !
Commentaire by Reine — 30 décembre 2008 @ 3:10
A méditer sans hésitation, ton texte, Lali !
L’alouette en vol
comme si dans la vie
tout allait bien
George MEREDITH
Rien, ou à peine…
Des paroles
telles des pierres tombées
du mauvais côté.
Lapidaires
des mots étrillent
la mémoire
la composent.
Je n’est qu’un autre.
R
age
de se taire
dans le brouhaha.
Rage d’être à vif
exposé étranglé parfois
par l’urgence
resserré en soi trop loin.
I
mpuissance
de n’être ce qui dure
si peu.
Impuissance à contenir
le consumant
à remplir d’encre le vide
à dire cet étrange
qui fuit
sans laisser de traces
sinon de cendre.
E
ncrer
le papier à volonté
pour retenir ce qu’on ne dit pas
qui nous étrangle en silence.
Encrer pour refuser
ce qui resserre
un peu plus
à chaque fois.
N
ausée
d’être ballotté labouré
mesuré à une dimension différente
pour un mot trop vif
un regard trop prégnant.
Commentaire by agnès — 30 décembre 2008 @ 6:00
Je ne comprends rien a cette histoire d’ailes. Est-ce que le belle colombe est blessée?
Commentaire by Armando — 30 décembre 2008 @ 11:43