En vos mots 959

Et si Tintin s’invitait au pays de Lali afin que vous lui fassiez vivre une nouvelle aventure en vos mots? J’ai immédiatement eu cette idée quand je suis tombée sur cette illustration. Hergé ne m’en voudra sûrement pas que vous donniez vie à cette image – où qu’il soit.
Cette illustration est donc à vous pour une semaine, car aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc amplement le temps de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, d’écrire quelques lignes et même de lire quelques albums mettant en vedette le reporter et ses fidèles compagnons. C’est avec plaisir que nous vous lirons.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.
Tintin avait l’air soucieux mais comme ça lui arrive souvent, je ne me suis pas tout de suite inquiété.
Puis il s’est amené avec un de ces gros volumes de l’Encyclopédie, que s’il le tenait à bout de bras il en tomberait par terre tête première.
– Les gens veulent du neuf! il m’a dit en le posant devant moi sur le guéridon.
Du neuf! dit par celui qui porte le même modèle de pantalon depuis 1930!
J’ai failli m’étrangler dans mon whisky.
– Alors voilà, anacoluthe, anthropopithèque, apprenti dictateur à la noix de coco, tout ça est très bien, mais il faudrait peut-être passer à la lettre suivante.
Bon, je ne suis pas contrariant, j’ai ouvert le volume.
Et c’est comme ça que j’ai découvert les bachi-bouzouks!
Commentaire by Adrienne — 10 septembre 2025 @ 5:32
Hum… réfléchissons! Cet album est très différent des autres, par sa taille et par sa couleur. C’est donc lui, d’après moi, qui contient les précieuses informations dont nous avons besoin pour résoudre cette énigme. Mais que me montres-tu en aboyant de la sorte, Milou? Tu me sors de la bibliothèque plusieurs ouvrages semblables entre eux! Ah, je vois, tu me signifies qu’on cache beaucoup mieux quelque chose là où tout paraît uniforme, et pas dans ce qui saute aux yeux parce que se présentant tout autrement que le reste. Je pense que tu as raison, mon bon chien. De nous deux c’est toi qui as de loin le plus de flair, c’est certain! Désormais, en signe de reconnaissance de tes talents, on ne parlera plus de Tintin et Milou. Mais bien de Milou et Tintin!
Commentaire by anémone — 12 septembre 2025 @ 16:10
« Dans la rue Sherbrooke… », la voix de Louis Chedid, s’accrochaient en boucle mes pensées depuis les premières heures du jour. Chose étrange. J’ai beau vouloir voler vers d’autres pensées, les mots de Chedid me revenaient, sans cesse : « … tous les soirs j’lui tendrai mes billets superbes contre un peu d’herbe… »
À force de planer, je ne m’étais pas aperçu que l’avion était étrangement vide. Un certain Oliveira da Figueira est venu de nulle part s’asseoir à mes côtés. J’avais beau lui dire que la place était prise, il n’a cessé de me dire « Je sais, je suis assis dessus… »
Surréaliste!…
Perplexe, je l’ai entendu, tel un moulin à paroles, me dévoiler, désinvolte et intrusif, ses multiples faits et aventures. Le pire est que je ne trouvais pas la force de m’insurger et que mes « la place est prise » n’avaient que des « je sais, je suis assis dessus » comme seule réponse.
– Comment allez-vous M. Oliveira, depuis le temps…
– Bonjour Professeur Bergamotte, tout va bien maintenant, j’ai connu quelques soucis avec les affaires, mais maintenant tout est rentré dans l’ordre.
– Je suis ravi de l’apprendre. Vous connaissez le colonel Boris Jorgen?… Un ami de longue date et Piotr Szut, un charmant Estonien dont je viens de faire la connaissance. Et votre ami?… Vous me le présentez?…
– Mais je ne suis pas son ami. Monsieur Oliveira s’est imposé, et j’ai beau lui répéter que la place est déjà prise…
– C’est certain, puisqu’il est assis dessus… m’a répondu le professeur Bergamotte dans un éclat de rire.
– Vous fumez, jeune homme?…
Voilà que Monsieur Oliveira change le cours de la conversation. Sans à propos.
– Non. Je ne fume plus depuis plus de vingt ans et d’ailleurs c’est interdit de fumer dans l’avion.
– Pourtant je vous ai entendu chantonner Dans la rue Sherbrooke de Louis Chedid. Dommage que vous ne fumiez plus, je vous aurais offert, avec plaisir, une boîte des cigares du Pharaon. Vous auriez pu chanter « opium, poison de rêve, fumée qui monte au ciel… », après tout Dutronc vaut bien Chedid.
Avenue du Mont-Royal. Le 63. Boutique vintage. Et l’image d’un Tintin, tatoué des pieds à la tête, vêtu d’un t-shirt AC-DC me fait un clin d’œil. Alors que, comme dans un rêve, j’entends les premières notes d’un indémodable Highway to Hell…
– Monsieur… Monsieur… nous allons arriver bientôt à Montréal, veuillez remettre votre siège droit et bien boucler votre ceinture. Merci.
Hagard, j’ai regardé autour de moi.
– Tu parlais à qui?… me demande Teresa. Tu as dit, à plusieurs reprises, que la place était prise. Tu parlais à qui?…
Commentaire by Armando — 13 septembre 2025 @ 7:22