En vos mots 761

Encore une semaine qui a filé à toute vitesse… Et dans quatre semaines, nous ne serons plus qu’à quelques jours de Noël. Et ça commence à se faire sentir. Les stationnements des centres commerciaux étaient bondés hier après-midi, et certains ont profité de leur samedi pour suspendre des guirlandes lumineuses à leur balcon.
Il est donc temps de vous proposer une nouvelle scène livresque à faire vivre en vos mots. C’est sur une toile de l’artiste Svetlana Simonenko que s’est arrêté mon choix. Parce qu’elle est pleine de fantaisie, tout simplement. La suite vous appartient.
Vous avez donc une semaine devant vous avant la validation des commentaires, ce qui vous laisse amplement le temps de lire les textes déposés sur la toile de dimanche dernier et d’écrire quelques lignes. C’est avec joie que nous lirons ces textes dimanche prochain.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine!
Naviguant entre deux eaux,
Nous reprenons pied peut-être,
Et je te lis chère Maman
Les mots de la guérison.
C’est tout mon coeur qui les chante,
Je sais que tu les entends.
Nous reprenons pied sur terre,
Tout tout tout tout doucement.
Commentaire by anémone — 27 novembre 2021 @ 6:48
J’avais un tout autre programme. Me détendre d’une semaine sous tension à la suite des nouvelles mesures prises par la société en vue de la réduction de personnel. Choisir, pour meubler le silence, de la Bossa Nova. Ce soleil musical serait propice à la détente. J’avais louché sur le droit d’emmerder Dieu de Richard Malka. À coup sûr, un bon moment de lecture. L’écrivain est dense, profond. Avec son vocabulaire si riche et sa voix claire et chaleureuse. Je passerais des heures à l’entendre parler. Chaque fois que je l’entends, c’est comme si je prenais une vaccination de tolérance. Dont le rappel n’est jamais superflu. Pourtant, ce fut tout le contraire.
Le bruit strident de la sonnette est venu interrompre mes pensées.
– Je dois me rendre tout de suite à l’hosto. Une urgence. Un gars s’est fait renverser sur la route. La cata. Je peux te laisserJulie?… C’est elle qui m’a dit qu’elle préférait rester chez toi plutôt que chez sa tante. Elle te trouve plus cool…
Je n’ai même pas eu le temps d’assimiler ses mots que Julie s’était déjà installée. Comme si elle ne voulait pas me laisser d’autre choix que d’accepter ce qu’elle avait décidé.
J’avoue que cela m’a fait sourire. Je savais que mon après-midi serait différent. Sans Bossa Nova. Sans Richard Malka. Sans le droit d’emmerder Dieu.
Mais avec Julie. Et son florilège de questions à n’en plus finir.
Dis, pourquoi les poissons sont toujours dans l’eau?… Pourquoi ils n’ont pas de pieds, comme toi et moi?
Dis, comment tu sais que tu ne sais pas voler si tu n’as jamais essayé?
Dis, des fois tu sais que tu penses, mais comment tu sais que tu ne penses pas?
Dis, pourquoi il n’y a pas d’arc-en-ciel la nuit?
Chaque fois, je lui réponds « Je ne sais pas, ma puce. »
Chaque fois, Julie rit aux éclats. Heureuse et épanouie.
Et c’est bien dommage que je ne puisse pas ralentir le temps qui passe…
Commentaire by Armando Ribeiro — 27 novembre 2021 @ 11:08