Lali

5 avril 2009

En vos mots 104

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

brewhall-edward-frederick.jpg

Mais que surveille ainsi la lectrice peinte par l’artiste Edward Frederick Brewhall, dont on ne trouve plus aucune trace sur la toile? Serait-elle en avance pour un rendez-vous galant? Le livre n’est-il que subterfuge ou a-t-elle plutôt peur qu’on ne découvre qu’elle est en train de lire un livre interdit?

A vous de répondre à la toile en vos mots ou en citant ceux des autres. À vous d’écrire ce que la scène vous raconte. Pour le bonheur pur et simple d’écrire et de partager avec nous quelques lignes.

De plus, vous avez toute la semaine pour le faire, puisque je ne validerai pas les commentaires avant dimanche prochain, alors que j’installerai une nouvelle toile à raconter.

Bonne semaine et bon dimanche à tous!

4 commentaires »

  1. BRUIT DE RU

    La grenouille s’élance dans l’onde qui ruisselle,
    Dans un plouc si bruyant qu’il attire la belle.
    Les roseaux la saluent, les têtards se poussent,
    Le visage curieux s’approche de l’eau douce.

    Des bulles et ronds d’argent brouillent l’eau de cristal,
    Des coassements joyeux troublent l’air matinal.
    Derrière le vieux chêne j’observe le manège
    D’un crapaud qui s’essaie à prendre une fille au piège.

    Puff

    Comment by Puff — 7 avril 2009 @ 7:27

  2. Les matins se suivent mais ne se ressemblent pas et ce matin là, Rose-Marie vient d’ouvrir sa fenêtre et sent quelque chose de spécial, quelque chose d’indéfinissable…mais oui, c’est bien cela, elle sent le printemps. Tout est différent, la luminosité, les rayons du soleil qui effleure comme une caresse son lit.
    Rose-Marie va à la fenêtre et un doux parfum de lilas arrive jusqu’à elle. C’est son grand-père qui avait planté, au fond du jardin, ce magnifique lilas pour sa petite-fille et lui avait dit…petite, lorsque tu sentiras le lilas, sache que le printemps est là. Elle n’oubliera jamais ce que son grand-père adoré lui apprit.

    Aujourd’hui, Rose-Marie a des ailes. Dans son armoire, elle choisit une belle robe et un joli chapeau. Depuis toute petite, elle sait que ses parents vont fêter le printemps et que le repas se fera dans le jardin.

    Rose-Marie est belle comme les fleurs du printemps, elle respire la joie, le bonheur.

    Il est bien trop tôt pour le repas alors elle décide de se diriger vers le petit ruisseau et prend avec elle un certain livre.

    Combien de fois n’a-telle pas marché le long de ce joli cours d’eau avec son grand-père ? Et combien de questions ne lui a-t-elle pas posées ? E à chaque fois, son grand-papa lui répondait et lui expliquait avec une patience d’ange. Vois-tu chérie, ce sont des primevères au pied de l’arbre et plus loin, de petits cyclamens. Des roses, des blancs et il y en a tellement que l’ensemble forme un tapis. Toutes ces paroles, elle s’en souvient comme si c’était hier.

    Rose-Marie décide de s’asseoir près de l’arbre en ayant pris soin de prendre une couverture.
    Le ruisseau coulait à ses pieds et les oiseaux lui faisaient un magnifique concert.

    Rose-Marie est heureuse d’être là. Elle pense à son grand-père et aux merveilleux moments qu’ils ont passé ensemble. Chaque semaine, Rose-Marie va sur sa tombe et apporte des fleurs fraîches qu’elle dépose délicatement dans un vase. Demain, elle apportera du lilas, le mauve.

    Rose-Marie ne lit pas, elle regarde autour d’elle, elle pense et apprécie le moment présent.
    La senteur de toutes ces fleurs lui rappelle que c’est le printemps.
    A ce moment là, Rose-Marie regarde de l’autre côté du ruisseau un peu intriguée. Elle voit quelque chose bouger dans l’herbe mais ne distingue pas très bien. Son regard ne lâche pas cette petite chose car elle veut savoir ce que c’est. Oh, mais c’est un petit oiseau ! Elle l’a vu s’envoler. Le voilà qui revient un peu plus près et commence à tirer quelques brindilles d’herbe et s’en va à nouveau dans un arbuste. Ses allées et venues ont été nombreuses. Ce petit oiseau était en train de construire son nid.

    Ni une ni deux, maintenant que Rose-Marie a bien vu l’oiseau, elle ouvre son livre sur « les oiseaux », cadeau de son grand-père et espère voir le même dans le livre.

    Rose-Marie a trouvé. C’est une mésange charbonnière qui va bientôt avoir des petits.
    Elle est tout attendrie de ces petits signes de vie et se promet de venir tous les jours voir l’évolution du nid sans faire de bruit ni effrayer. Elle s’assiéra là, à la même place et observera en silence.

    Construire un nid donne soif alors la jolie mésange vient boire au ruisseau et Rose-Marie peut enfin l’admirer de tout près.

    En regardant le ruisseau, Elle ne peut s’empêcher de penser au poème de Charles d’Orléans que son grand-père lui racontait, il le savait par cœur !

    Le Printemps (parfois titré Rondeau)

    Le temps a laissé son manteau
    De vent, de froidure et de pluie
    Et s’est vêtu de broderies
    De soleil luisant, clair et beau

    Il n’y a bête, ni oiseau
    Qu’en son langage ne chante ou crie
    Le temps a laissé son manteau
    De vent de froidure et de pluie

    Rivières, fontaines et ruisseaux
    Portent en livrée jolie
    Gouttes d’argent, d’orfèvrerie
    Chacun s’habille de nouveau

    Comment by denise — 9 avril 2009 @ 12:00

  3. Je regarderai le vent parler aux coquelicots
    Avec cette douceur qu’il prend le soir
    À l’heure où le soleil caresse les bateaux
    Et que les étoiles viennent nous voir

    J’entendrai des mots devenus des chagrins
    Lorsque que la nuit les laisse à leur solitude
    Et je les entendrai comme des prières au loin
    À de très anciens dieux morts par lassitude

    Je veillerai sur les étoiles comme un vieux berger
    Assis sur la falaise en caressant mon chien
    Pour que le ciel n’oublie jamais d’exister
    Et que chaque nuit se transforme en matin

    Je ne serai que moi, sans peurs ni colère
    Du sable que le vent un jour emportera
    Loin de tout, vers des terres étrangères
    Où plus personne ne se souviendra de moi

    Je choisirai alors, dans le creux de ma main
    Quelques rimes à boire en plein cœur de l’été
    De cristallins silences transformés en vain
    Dans tous ces mots que j’ai pu pleurer…

    Comment by Armando — 11 avril 2009 @ 1:48

  4. Je suis sûre qu’il va venir, comme la dernière fois… il va longer le ruisseau. Il avancera d’un pas lent, tournera légèrement la tête et fera semblant de ne pas me voir… Puis il s’arrêtera, se penchera vers quelque pâquerette et reprendra sa marche avec désinvolture. Il semble très bien connaître ce lieu… mieux que moi qui viens pour la seconde fois. Peut-être espérais-je d’ailleurs le revoir… Oui, c’est pour cela que je suis revenue, je l’avoue…
    Oh ! Le voilà ! Sept andouillers, il est encore très jeune et si beau !

    http://lemotdujour.over-blog.com/article-4253249.html

    Comment by Reine — 11 avril 2009 @ 16:05

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