Lali

17 janvier 2016

En vos mots 458

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

HOHN (David) - 1

Peter Pan en train de lire ses propres aventures? Voilà qui est amusant, me suis-je dit, en destinant cette illustration de David Hohn à vos mots.

Après tout, il n’est pas certain que toutes les aventures du héros créé par J.M. Barrie aient été colligées, car il est bien connu que les personnages profitent du sommeil de leur créateur pour s’échapper des pages et des écrans afin de visiter des lieux dont les auteurs n’ont pas connaissance et faire des rencontres improbables.

À vous de raconter en vos mots l’une de ces aventures à Peter Pan lui-même. Et, comme le veut l’habitude, aucun texte ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous donne plus que le temps de peaufiner une histoire à notre intention.

D’ici là, bonne semaine et bonne lecture des textes déposés sur la toile de dimanche dernier.

8 Comments »

  1. « Ah que voilà drôle de façon
    De relater mes péripéties ».
    C’est ce que pensait un petit garçon
    En lisant sa biographie,
    Pas d’accord avec le récit
    Qui faisait démarrer sa vie
    A partir d’un vieux bout de bois.
    Non mais, ils se croient tout permis,
    Ces auteurs!
    Ils vous inventent de ces embûches!
    Et de plus: il l’avait transformée par erreur,
    Cette bûche!
    Mauvais bout de bois et mauvais menuisier:
    L’abus de l’écrivain, dans toute sa splendeur!
    Il n’aurait donc été qu’un pantin,
    Une marionnette.
    Un simple jouet entre les mains
    De fantoches pas très honnêtes.
    Il ne sait si vraiment il en veut
    A ce maladroit ébéniste,
    Lui-même n’étant dans ce jeu
    Qu’un des pions sur la liste.
    Mais cet écrivaillon,
    Ce Collodi…
    Quelle outrecuidance,
    Quelle incurie!
    De quel droit inventer la vie
    De ses personnages?
    Pour satisfaire quel abject instinct
    Et quel sombre besoin,
    Développer de tels vils bavardages?
    D’ailleurs, pour cette histoire de nez,
    Il est clair qu’il s’était basé
    Sur sa propre expérience!
    Les ficelles sont tellement grosses,
    Qui font se mouvoir l’automate,
    Que notre jeune homme rit,
    Peu s’en faut même qu’il ne s’en dérate!
    Il ne croit pas aux vies antérieures,
    Et cette fable indélicate
    N’a pour fondement que des salades.
    Il se sent l’âme bien née.
    Dans son corps les veines se dilatent
    De toute éternité.
    Pas les veines d’un morceau de bois.
    Non: des vaisseaux où coule le sang,
    Des artères bien rouges et bien écarlates.
    D’ailleurs, quel est donc son âge?
    Il voit les rides sur ses mains
    Et sur son visage.
    Cette histoire de gamin,
    Quel enfantillage!
    Elle aura diverti bien des petits, dans les chaumières,
    Que ce soit oui ou non à ses dépens.
    Lui-même s’en amuse finalement,
    Se prend d’affection pour ce gosse espiègle.
    Dommage que ce ne soit après tout qu’une plaisanterie!
    Quelle destinée singulière,
    Et quel bonheur de narguer le temps!
    En fin de compte il n’est pas peu fier
    D’être un héros qui brave les siècles,
    Tout en étant resté un enfant.
    Son existence défie les règles.
    Et quand il voit dans quelles proportions,
    Son plaisir se démultiplie
    Comme s’allongerait chez le garçonnet
    L’appendice opiniâtre.
    En définitive, que d’avantages!
    Voilà qui l’incite à ne plus débattre,
    Et le réconcilie résolument
    Avec son biographe.

    Commentaire by Anémone — 17 janvier 2016 @ 11:30

  2. Watzlawick… un et deux…

    À la mine, treize nains à la douzaine sont en formation. Et… ils attachent leurs ceintures ! La leçon d’aujourd’hui ne va pas être facile. De plus, ils n’auront même pas leur petite pause…

    – Ohhhh ! Ehhhh ! Grrrr ! … (En chœurs)

    – Bon Simplet ! Rappel de cours sur le changement 1 ?

    – Prof, j’ai pas tout bien compris, mais… bon… ça se fait grâce à une intervention sur le truc qu’on veut changer pour trouver une solution.

    – Bien ! Donne-nous un exemple…

    – Un exemple ? Euh… Tiens… Blanche Neige. Plus on lui fait des déclarations d’amour plus elle en veut. J’ai bon là ?

    – Mais non, c’est une exception… La règle c’est que plus de la même chose ne donne aucun résultat. Par exemple, sur le dossier brûlant « La Belle et le Motard », de dimanche dernier, si on essaye de chercher encore plus les différences ou les similitudes, on n’avance pas sur cette affaire de pseudo.

    – Attendez, Prof, ce n’est pas un vol ! J’ai fait le test complet « Puer Aeternus » du syndrome de Peter Pan, et en fait Puff et Ffup de Bretagne ne sont pas du tout une seule et même personne.

    – Dormeur, tais-toi, ou je te donne ma craie ! Ceci n’est qu’un exemple ! Donc Tintin ! Le système est fermé, il tourne sur lui-même, plus ça change, plus c’est la même chose. Oui ?

    – Grrr ! Alors passons alors à la suite, si suite il y a ! Grrr !

    – Bon… (??) Oui ! Pour le changement 2, il faut se poser la question quoi, ici et maintenant, et non plus pourquoi. Oui… Simplet ?

    – Si j’ai bien compris la leçon, Prof, la technique de changement 2 dégage la situation, du piège générateur de paradoxes que crée la réflexivité de la tentative de solution du changement 1…

    – Euh… Oui… Tu portes bien ton nom, toi… PFFF ! Allez à demain ! Interro là-dessus ! Et sans documents

    – Ohhhh ! Ehhhh ! Grrrr ! (En chœurs)

    Commentaire by Ffup de Bretagne — 20 janvier 2016 @ 12:44

  3. « Le crochet gauche du Capitaine et la Rose des vents »

    Surfant sur l’océan, le regard crocheté
    Par les vents de velours d’une Rose si douce,
    Qu’aucune autre beauté ici jamais ne souffle,
    Le Capitaine cambra son voilier, chaviré…

    Le temps de la cueillette, alors il décida.

    « Que nenni, je te pique ! Et je prends tes pensées,
    Pour toujours, je serai dans ton cœur, mon pacha ! …»

    Piquante, tôt cueillie, à l’amour se voua :
    Quand de Prince il n’y a, plus sages sont les Fées…

    Commentaire by Cavalier — 23 janvier 2016 @ 5:53

  4. Peter Pan à sa fenêtre
    Écoutait chanter le vent
    Et je me suis dit que peut-être
    Je pourrais devenir un enfant

    J’aiguise mes crayons de couleurs
    Je m’envole à travers champs
    Envies de redessiner le bonheur
    Et de colorier des printemps

    Dessiner un grand bateau
    Sur une mer pas trop sage
    Aller voir si ailleurs est aussi beau
    Que je l’imagine dans mes voyages

    Effacer tous mes vieux démons
    Par un coup de gomme usée
    Dessiner un cœur et deux prénoms
    Et l’arc-en-ciel de nos baisers

    Dire aux années qui s’envolent
    Qu’on ne vieillit pas pour toujours
    Qu’on peut tromper la course folle
    Des heures qu’enfantent les jours

    Puisqu’il ne nous suffit pour naitre
    Que d’un frisson nommé désir
    Alors qu’il nous est si difficile d’être
    Ce que nous aimerions tant devenir

    Commentaire by Armando — 24 janvier 2016 @ 5:50

  5. Clochette, Clochette ? Où es-tu ma fée féérique, ma petite, ma fée d’amour ?
    Clochette, je devine ton sillage, même les yeux fermés. Je sens ton délicat parfum de roses enchantées, lorsque j’ouvre les pages de mon livre.
    Je t’entends Clochette, car tu tintinnabules, légèrement, au rythme de ta respiration.
    Clochette, je t’aime depuis si longtemps.

    Commentaire by LOU — 24 janvier 2016 @ 7:50

  6. Mouche, une jeune mouche,
    De bonne famille, de bonne souche,
    Va, vient, partout bien chez-elle.
    Lisse ses ailes. « Mais oui, tu es belle! »

    Me nargue, se promène sur mon livre,
    Agaçante, mais laissons la vivre.
    
Promenade de ligne en lignes,
    
« Comprendrais-tu tous ces signes? »

    A quoi te sers ce document,
    A une balade d’un instant?
    Tu recherche une nourriture,
    Ici, en cette littérature?

    Une nourriture spirituelle,
    Ou plutôt matérielle?
    Soupçonnes-tu son contenu?
    Sa table, n’est point menue.

    Mais énumère bien des chapitres,
    Que nous laisse entrevoir son titre.
    
Petite mouche, toute petite bête,
    Tu observes de quelle facette?

    Aurais-tu le don d’œil critique?
    Livre sacré, livre érotique,
    Pour toi, quelle différence?
    Es-ce celui ci que tu encences?.

    Là, l’histoire est bien plus mielleuse,
    Mais d’une prose des plus douteuses.
    Te voici sur le planisphère
    Qui représente cette Terre.

    As-tu conscience de ce Monde,
    De cette planète ronde?
    Ton Monde à toi, comment est-il?
    Est-il plus beau, plus vil?

    Vu d’un œil à mille facettes,
    Mille autres façons, mille autres recettes
    De lire le Monde et ses Mystères,
    Qui nous confondent sur cette Terre.

    Dis, petite mouche effrontée,
    Que pourrais-tu me conter
    Si tu comprenais mon langage?
    Ton commentaire sur cette page?

    En ma bibliothèque ici,
    Bien du savoir à ta merci.
    Ce manuel d’électronique,
    T’envolera en haute technique.


    Petite mouche, je te conseille,
    Cet ouvrage ci, c’est pure merveille.
    Ou bien lire Aristophane,
    Ne point demeurer profane.



    Jette un coup d’œil sur Aristote,
    Au passage prends quelques notes.

    La Grande Encyclopédie,
    Mais bien sur, je te le dis.

    Tu aurais pu être mouche savante.

    Tu es restée qu’une impertinente…
    Je pense à toi petite chose,
    Et moi petit homme je me gausse.

    De ce savoir accumulé,
    De l’Univers adulé.

    Mais, ai-je vu le Principal,
    Le Vrais, l’Unique, l’Original?

    Peut-être petite mouche moi-même,
    Bien installé sur l’Unique Gemme,
    Pierre Philosophale des Anciens.

    Vivant avec, je ne vois rien.

    Que d’Écrits autour de nous,
    Et ne voyons que boue.

    Alors, que tout est Symbole.
    
Abandonne vieilles Idoles.

    Petit homme, ne prends pas la mouche,
    Si réalité te touches.
    
Et bien, déchiffre le Grand Message,
    Celui écrit du Grand Sage.



    Texte Sacré en la Nature.

    Évite d’y faire des ratures.

    Un seul Livre en Notre possession.
    
Il faut que nous le recherchions.

    Petite Mouche, peut-être sais tu lire
    Certes, je n’oserais le dire.

    Mais avec tous nos grands airs,
    Comprenons-nous l’élémentaire?

    Et Clac ! Je referme mon bouquin,
    Peter Pan m’a l’air tout chagrin ?
    A quelle page écrabouillé mouche ?
    C’était une Mouche de bonne souche…

    Pierre s’excuse

    Commentaire by 10Douze27 — 24 janvier 2016 @ 11:04

  7. Comme vous l’aurez constaté, j’ai vu Pinocchio et non Peter Pan dans l’illustration! Ce n’est qu’une fois le texte écrit, et envoyé, que je me suis rendu compte de ma bévue. Tous deux ont en commun il est vrai d’être d’éternels enfants 😉

    Commentaire by Anémone — 24 janvier 2016 @ 12:52

  8. Que voilà de biens jolis textes.
    Amusant !
    Contagion de bévues.
    Partis sur un Pinocchio, tout en l’épelant, découvre notre Peter Pan.
    Bah!
    L’un comme l’autre on s’est connus en mon enfance,
    Parcontre eux, sont restés bien jeunes.

    Pierre

    Commentaire by 10Douze27 — 25 janvier 2016 @ 5:20

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