Une heure chaque jour 8
Les oiseaux des gares
ne voyagent pas,
ils ne franchiront jamais
le verre fumé de leur ciel uniforme.
Ainsi des hommes ne quittent pas
les quais de leur bout du monde,
ils ne navigueront jamais au-delà
des bassins pour caboteurs et transatlantiques.
Ainsi des amants
ne désunissent pas leurs mains,
pourtant ils circuleront, erreront,
changeront d’hémisphère,
mais il s’agira d’autres voyages
vers les archipels et les escales,
les jardins suspendus de leur amour.
Gérard Le Gouic, Une heure chaque jour
*choix de la lectrice de Doris Morrison