Lali

Inconditionnelle de Patrick Modiano de mes 17 ans jusqu’au début des années 2000, je l’ai retrouvé il y a quelque temps avec le même bonheur que j’avais autrefois à le lire et en comptant rattraper le temps perdu.

C’est ainsi que j’ai lu Un pedigree, paru en 2005, qui n’est pas un roman mais un récit où l’auteur, au seuil de ses 60 ans (il est né en 1945) décide de tracer un portrait de ses origines, de qui sont ses parents, des liens qu’il a entretenus avec eux, tout en inscrivant ses souvenirs d’enfance et d’adolescence à mesure qu’ils se révèlent à lui.

Cela nous donne un récit décousu où, en compilant des données, l’auteur réussit plus ou moins à nous transmettre son pedigree, lequel nous donne peut-être à comprendre la raison pour laquelle il y a tant de personnages un peu glauques dans ses romans.

Mais je préfère le romancier, celui qui nous raconte la vie (ou les vies) de personnages créés presque de toutes pièces ou inspirés de gens de son passé, à celui qui a signé Un pedigree, un bel exercice de mémoire, mais dont je conserverai un souvenir aussi flou que l’auteur en a un lui-même de ces années-là.