Lali

7 septembre 2007

Loin

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:48

bingham 1

Elle est allée écrire ailleurs. Dans le bruit. Pour taire le silence qui bourdonne à ses oreilles. Si fort.

Or, celle qui écrit, peinte par Bruce Bingham n’entend rien des voix ni des assiettes qui s’entrechoquent. Elle n’entend que son cœur qui bat et Marie-Paule Belle qui chante :

Loin
Il est un pays qui me fait des signes
Loin
Il y a des regrets là-bas dans les vignes
Loin loin
Il y a la maison le lit et la chambre
Loin loin
La belle saison c’est déjà septembre

Je me demande où l’été s’enfuit
Je me demande si l’amour finit
Existe-t-il vraiment ce pays

Loin
Il est un chemin où je te rencontre
Loin
Je te parle encore vas-tu me répondre
Loin loin
Il y a ton baiser ta force secrète
Loin loin
Notre amour est loin et je me répète

Je me demande où l’été s’enfuit
Je me demande si l’amour finit
Existe-t-il vraiment ce pays

Loin
Il est un pays et je veux y croire
Loin
Il y a le soleil qui dit notre histoire
Loin loin
Il y a la maison qui ouvre ses portes
Loin loin
La belle saison n’est pas encore morte

Oui je suis sûre qui revient l’été
Oui je suis sûre que l’amour renaît
Oui je suis sûre je repartirai
Loin…

Le nez dans les livres

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:33

popov

Il passe son temps le nez dans les livres. Certains disent que c’est parce qu’il ne se plaît pas en société, parce qu’il trouve les gens insipides. On parle de son mariage raté, du fait qu’il travaille de chez lui plutôt que dans un bureau. On dit tant de choses et on en dira encore. Le lecteur d’At. Popov n’a que faire des ragots. Il n’a rien rejeté du tout. On l’a rejeté. Justement parce qu’il aimait parler des livres, les prêter. Trop. Sûrement trop. Aux yeux de certains. De la majorité, même. Mais le lecteur n’a que que faire de tout ce qu’on dira. Aucun livre ne l’a jamais sermonné à propos de sa façon d’être.

L’araignée d’Eastman

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 22:01

surlaroutedeastman

C’était il y a deux vendredis. Nous avons vu Magog sous un soleil de plomb. Nous avons vu Magog sous la pluie battante. L’averse a cessé, juste avant que nous n’arrivions aux abords du lac Orford qui est resté habillé de brouillard, comme pour nous inviter à revenir. Une araignée est passée par là. Seul Armando l’a vu.

L’enveloppe scellée

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:08

corbell

Voir surgir quelque chose d’inconnu, chaque jour, dans le même visage, c’est peut-être cela la grande aventure…
[ François Poirié ]

Elle voulait écrire plus. Mais à quoi bon ajouter des mots inutiles et affadir ceux déjà là? Il reste à l’amoureuse de Patricia Corbell de sceller l’enveloppe. Rien d’autre.

Ils s’écrivent

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:58

mk2mk1

Ils s’écrivent. Souvent. Longuement ou juste une phrase. Et les kilomètres s’effacent tandis qu’ils se touchent des mots. Les personnages de Mollie Kellogg rêvent. Malgré les regards posés sur eux, incrédules et troubles. Comme si aimer faisait d’eux des parias. Comme si ceux qui les scrutent n’avaient jamais aimé. Ou qu’ils avaient oublié.

Ils s’écrivent. Jusqu’au jour où les portes du rêve s’ouvriront. Aucun regard, aucune remarque, aucun reproche n’aura d’effet sur eux. Aucune rumeur non plus. Ils sont sourds et aveugles pour tout ce qui n’est pas eux.