Lali

23 septembre 2007

Bonheur d’un dimanche matin ensoleillé

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 9:22

volti subito

Nous venons de plus loin

de lieux
plus improbables que la loi

de temps
qui n’ont pas cessé d’être

où les dieux lémuriens de
nos âmes guettaient
la voix

la visiteuse sans présent
le poème sans emploi

et les chatons en fleurs de
l’infini

tombaient dans le silence
obscur

a écrit Werner Lambersy dans Volti subito.

Tout comme il a aussi écrit :

Nous n’avons pas quitté
le temps
de la création

ne sommes pas sortis
du souffle qui
fait sève

seuls les violons rouillés
de l’âme
ont souffert

n’être pas désiré demeure
insupportable

ô matière sans prénoms

voilà
pourquoi nous sommes nés

Et je tourne les pages. Et les vers me parlent et s’accrochent à mes mots, à mes envies de poésie. Bonheur de lecture. Bonheur d’un dimanche matin ensoleillé.

En vos mots 24

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

lamdan

Encore une toile pour inspirer. Encore des mots qui s’inscriront ici comme autant de signes d’amitié et de partage. Puisqu’il n’est pas d’autre de but à l’aventure d’En vos mots.

Je ne sais où se portera votre regard, quelle histoire viendra de la toile, quels mots surgiront de nulle part ou de très loin. Je ne sais que le bonheur de vous lire et de vous découvrir une semaine plus tard.

Je ne sais rien que ça.

Puisse la toile d’Arie Lamdan vous emmener au pays des mots et des rêves.

Ce que chaque lecteur veut bien lire

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 3:10

degroot

Il ne voit pas le temps passer. Même si tous les quinze minutes, l’horloge lui rappelle que la nuit avance. Même si le silence est de plus en plus profond. Il ne voit que les mots qu’il dévore avec avidité comme si sa vie en dépendait, comme si ni le temps ni la raison n’avaient plus cours. Et les mots se bousculent. Et les mots le troublent. Et il continue, parce qu’il ne sait pas comment abandonner le livre ouvert il y a des heures. Parce qu’il ne sera rassasié que quand il aura lu la dernière ligne. Et encore, ce n’est pas sûr. Il restera peut-être au lecteur d’Hans de Groot un doute. Parce que certains livres ont une fin ouverte qui laissent entendre ce que chaque lecteur veut bien lire.

Au pays des livres d’art

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 2:03

ga2
ga2

Et je suis là, assise ou allongée. Au pays des livres d’art, sans me soucier de la nuit et du temps qui passe, telle la lectrice de Giulo Avveduti. Pour mon plaisir. Pour le vôtre. Pour le partage. Et la nuit est douce, si douce à tourner les pages.

Il resterait là

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 1:56

bouy2

bouy1

Il resterait là, à l’autre bout de la pièce. Longtemps. Sans bouger. En respirant à peine. Pour ne pas troubler la lectrice de Gaston Bouy. Parce qu’il aime tant la regarder ainsi, épaules nues, dans la lumière.

Puis viendrait sûrement cette minute entre toutes où il poserait ses lèvres sur sa nuque. Et elle dirait : Je savais que tu étais là depuis un moment. Je t’attendais.

Une photo comme un poème

Filed under: Scènes livresques,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 0:52

0110

Et parfois une photo est à elle seule un poème.
La fleur en guise de signet glissée dans les pages de La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel me donne envie de lire la photo d’Armando.

Les mots du silence

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 0:32

deroux

Elle a sorti plusieurs livres. Comme j’aime le faire à l’occasion. Parce que je ne sais pas s’il ne me viendra pas l’envie de poser l’un pour prendre l’autre. Parce que tout simplement l’un appellera l’autre comme certaines chansons de Véronique Sanson répondent à celles de Michel Berger. Parce que parfois je n’ai pas envie de bouger et que savoir quelques livres tout près me rassure. Parce que, peut-être, comme la lectrice d’Antoine DeRoux, j’aime le silence de la nuit et les mots qu’il apporte.

La citation

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:11

amalia keller

Il cherchait les mots à lui dire. Les mots qui exprimeraient en une phrase tout ce qu’il voudrait lui dire. Pour cette raison, il a ouvert une cinquantaine de livres avant que la phrase ne lui fasse signe. Éloquente, Simple. Voire même banale, pour qui ne la lirait pas avec ses yeux à elle.

Et le lecteur d’Amalia Keller a su qu’il terminerait sa lettre par une citation d’Henry de Montherlant qui dit : « Éternité est l’anagramme d’étreinte. »