Lali

18 septembre 2007

Quand un homme se met à marcher

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 21:17

spitzweg 4

Il est entré dans la toile de Carl Spitzweg tandis qu’il marchait. Puis dans un poème de Manuel Alegre :

Le poète

Quand un homme se met à marcher
il laisse un peu de lui en chemin.
Il est entier au départ épars à l’arrivée
Le reste demeure toujours en chemin
quand un homme se met à marcher.

Il reste toujours en chemin un souvenir
il reste toujours en chemin un peu plus
de ce qu’il avait au départ ou lui reste à l’arrivée.
Il reste un homme qui ne revient jamais plus
quand un homme se met à marcher.

(tiré de l’Anthologie de la poésie portugaise contemporaine)

La trouvaille

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:52

glindoni

Qu’ont-elles pu trouver dans la bibliothèque familiale de si étonnant pour que les liseuses d’Henry Gillard Glindoni aient pris cet air coquin qui ne leur est pas habituel? Quelques dessins un peu osés dans les pages d’un livre tout de cuir relié? Quelque chose d’un peu sulfureux? Une lettre enflammée glissée entre les pages d’un missel?

Seul celui qui descend l’escalier, peut-être leur père, sait vraiment de quoi il s’agit. Restera-t-il dans l’ombre à les écouter ou confisquera-t-il l’objet?

Trace d’un 18 août

Filed under: Mon Montréal,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 7:28

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Un mois jour pour jour depuis cette photo prise par Armando sur le boulevard Saint-Laurent. Les fleurs ont-elles encore le même rouge? Le vélo a-t-il bougé? Pourrai-je dans un mois prendre la même photo ou si les feuilles, après leur traversée d’un début d’automne qui s’annonce doux, auront changé de couleurs pour se recroqueviller et tomber?

Sous les dossiers qui s’empilent

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:07

vallotton 6

Les dossiers s’empilent. Ils n’arrêtent pas d’arriver. Et il laisse faire. Il a bien le temps. Ou plutôt, il n’a pas de temps pour ça. Pas là. Tout à l’heure. Plus tard. Demain. L’urgence est ailleurs. L’urgence est dans le poème qui s’impose. L’urgence est dans la rime et dans le rythme. Pas dans ces dossiers sur lequel peut bien se déposer un peu de poussière. Un peu. Le temps que le poète de Félix Vallotton trouve à visage d’autres rimes que rivage ou image.