Quand un homme se met à marcher
Il est entré dans la toile de Carl Spitzweg tandis qu’il marchait. Puis dans un poème de Manuel Alegre :
Le poète
Quand un homme se met à marcher
il laisse un peu de lui en chemin.
Il est entier au départ épars à l’arrivée
Le reste demeure toujours en chemin
quand un homme se met à marcher.
Il reste toujours en chemin un souvenir
il reste toujours en chemin un peu plus
de ce qu’il avait au départ ou lui reste à l’arrivée.
Il reste un homme qui ne revient jamais plus
quand un homme se met à marcher.
(tiré de l’Anthologie de la poésie portugaise contemporaine)