Lali

19 septembre 2007

Chaque matin

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 8:05

decker

Chaque matin, il entre dans le jardin de la lectrice de Kip Decker. Il la regarde. Ému. Ému qu’elle l’ait laissé prendre tant de place. Si bien qu’il a envie de lui déclamer les vers de Ruy Cinatti :

Prendre entre mes mains le souffle très doux
Qui affleure à ta bouche
L’apporter à mes lèvres pour un baiser
Pareil à celui que, timidement,
Donne qui se penche pour écouter
Le flux de la rosée
Sur les fleurs de l’aurore.

(tiré de l’Anthologie de la poésie portugaise contemporaine)

Là et seulement là

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:44

berkow

Peut-être n’y a-t-il que deux mondes pour l’écrivaine de J.B. Berkow. Celui où elle écrit et celui où elle aime. D’où ces regards sur elle, ces regards qui ne comprennent pas que ça lui suffit, qu’elle n’a pas besoin de plus. Ou qu’elle a de moins en moins besoin d’autre chose. Parce que là, et seulement là, il y a la paix.

Celle à qui on a souvent menti

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:33

maes

On lui a souvent menti. Très souvent. Chaque fois, la découverte du mensonge a été un choc. Pourtant, elle devrait savoir avec le temps qu’elle devrait être moins naïve. Mais elle n’y arrive pas. Il y a toujours en elle cette envie de croire que les autres lui ressemblent. Qu’ils ne feraient pas ce qu’elle ne ferait pas. Et pourtant.

La lectrice de Jacques Maes ne fera de reproches qu’à elle-même. À personne d’autre. Elle reprendra le livre abandonné la veille. Elle tentera d’oublier ce nouveau mensonge. Le rangera dans la boîte déjà bien pleine des déceptions. Et elle tournera la page pour éviter de devenir amère. Elle tournera la page comme elle tourne les pages du livre.