Lali

12 septembre 2007

Celui que je vois par la fenêtre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 14:35

mcbride

Il me semble tous les jours le voir par la fenêtre. Il me semble, dis-je. Car je ne suis pas certaine que ce soit toujours le même. J’ai parfois un doute. Surtout quand je le vois marcher lentement jusqu’au banc, le journal au bout de la main, presque résigné, comme si le poids de l’humanité tout entière pesait sur ses épaules. Surtout quand je le vois tourner les pages sans les lire, parce que son esprit est visiblement ailleurs, tourmenté. Du moins ai-je cette impression.

Et ces jours-là, je crois que j’aurais envie de sortir, d’aller lui prendre la main et de lui dire de regarder le ciel, qu’il doit bien y avoir là-haut quelque rayon de soleil pour lui ou un nuage absolument et délicieusement rigolo, qui attend son regard.

Heureusement, il ne me semble pas triste très souvent. Juste occasionnellement, quoique ces temps-ci plus souvent qu’il y a quelques semaines.

La plupart du temps, il me semble que le lecteur d’Abigail McBride a le cœur léger. Qu’il y a même un oiseau sur une branche qui l’attend comme s’il attendait une jolie femelle, en chantant et en tournant autour de lui.

Je me demande si l’oiseau, dans toute cette agitation de plumes, ne cherche pas à séduire son ami afin qu’il le suive sous un autre ciel, lui qui suivra bientôt les siens qui migreront vers le sud pour l’hiver.

Je me demande si la tristesse de l’homme ne vient tout simplement pas du fait qu’il ne peut pas suivre son ami. Il n’a pas d’ailes.

Rosa, rosa, rosam

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 7:59

rosepourmoi

Armando m’a offert la photo, parce qu’il ne pouvait pas cueillir la rose et venir me la porter lui-même.

Il y a des jours où on aimerait que Montréal soit une banlieue de Bruxelles. Ou vice versa.