Lali

17 septembre 2007

Les vieux livres

Filed under: Scènes livresques,Vos traces — Lali @ 20:34

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Les vieux livres, ceux qui ont vécu, ceux qu’on a caressés du bout des doigts, parfois même religieusement, ceux qu’on a transportés de maison en maison, ceux qu’on a transmis à la génération suivante, ceux qui sont abîmés par le temps, tous ceux-là, ont ce petite quelque chose que les livres neufs n’ont pas, qu’ils n’auront jamais.

Phil devait le savoir pour avoir photographié ces étagères lors de sa visite du Musée de la Vie Wallonne. Il me faudra un petit tour à Liège pour aller voir de près les titres…

Et elle lira

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:08

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Elle hésite. Aucune position ne lui semble confortable. Ni assise ni debout. Peut-être bien parce que tout cela est si intime et qu’elle n’a jamais osé avant. Elle sait pourtant s’abandonner aux caresses d’un homme. Elle sait aussi rire avec lui, boire au même verre. Et même danser et tourbilloner sous ses yeux. Mais lire? Lire à haute voix? Lire ce qu’elle a écrit il y a des années et ainsi lui livrer son âme?

Elle hésite, cherche la position, lit quelques lignes à haute voix d’une voix presque inaudible. Elle répète. Pour que tout soit parfait. Pour que sa grande première soit réussie. Pour que ses mots puissent l’émouvoir, le toucher. Autant que ses lèvres sur les siennes.

La lectrice d’Armin Glatter tremble.

Elle a trouvé la pose.

Il sera assis. Elle s’allongera sur ses cuisses. Il caressera ses cheveux. Et elle lira.

Histoires

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:48

barthelmes

Il aime sortir pour lire son journal. S’asseoir à un banc et s’imprégner de la vie autour. Les klaxons des voitures, des bribes de conversation, tous ces bruits de la ville. Irremplaçables. Qui donnent à sa lecture une musique de fond pour lui permettre de rêver. Enfin, rêver est un bien grand mot. Ce n’est peut-être pas tout à fait ça.

Le lecteur d’Andrew Barthelmes s’amuse. Il imagine. Il dessine des vies aux regards qu’il croise. Il invente des princes charmants aux demoiselles esseulées, une amoureuse au bout du monde à celui glisse une lettre dans la fente de la boîte, des enfants qui viennent le dimanche à celle qui traverse la rue, un rendez-vous galant à celle guindée qui fait des manières, un gâteau d’anniversaire à celui qui lorgne la vitrine de la pâtisserie, des ailes à l’enfant qui voit son ballon s’envoler.

Et la vie est là. Dans toutes ces histoires qu’il n’écrira peut-être jamais. Mais qui resteront peut-être plus vives dans sa mémoire que celles qu’on lui raconte et qui manquent si souvent de poésie.

Tous ces mots

Filed under: Vos traces — Lali @ 7:16

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Et tous ces mots en lui depuis si longtemps. Tous ces mots qui lui brûlaient les lèvres, qui noircissaient des feuilles de papier, tous ces mots qui ne semblaient destinés à personne.

Jusqu’à ce que le poète d’Anton Raphael Mengs croise sa muse. Qu’il n’en dorme plus. Que les mots jaillissent de lui sans relâche. Des mots auxquels elle s’abreuve. Des mots qui les comblent tous les deux. Des mots que seuls eux peuvent comprendre parfois.

Cette heure du jour

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:45

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Toujours cette heure du jour où le silence est si confortable qu’elle n’a pas envie de se lever de sa chaise, même si la nuit est là. Parce qu’il y a tant de choses à lire, tant de choses à écrire, tant de musiques à écouter, tant à apprendre. Et celle qui ne veut pas dormir, peinte par Brigitte Kowaltschuk, sait bien qu’il faudra qu’elle s’y astreigne. Peut-être pas tout de suite. Mais il le faudra.

Les gens comprennent les yeux cernés quand on a un amoureux. Mais une nuit à écrire les laisse pantois ou sceptiques.

Un dimanche à Genève

Filed under: Vos traces — Lali @ 0:32

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Il faisait beau ce dimanche-là. Des peintres étaient dehors. Des chevalets et des palettes ici et là. Et le regard de Denise s’est arrêté pour capter leur concentration, pour se gaver de couleurs, pour le plaisir du partage. Il suffisait de quelques clic inspirés.